Voiron, c'est l'adversaire du BLMA samedi en quart de finale de la Coupe de France. Par honnêteté, J'avais donc informé son coach Pierre GAFFORINI que son homologue ne souhaitait plus répondre à mes questions (lire par ici...). "Pas de souci" m'a t'il pourtant répondu aussitôt. Et il a tenu parole.
• Pierre tout d’abord merci de jouer le jeu de la preview d’avant-match. Revenons rapidement sur le Trophée Coupe de France remporté l’an dernier 60-58 par Voiron alors en NF2 face à Brive, pensionnaire de NF1. Quel souvenir conserves-tu de cette journée ?
Bonjour Dominique. Forcément un souvenir magique... Nous avons énormément travaillé les joueuses, le staff, les dirigeants en 3 ans pour rebâtir un club suite à la liquidation de l'Etoile de Voiron Basket en 2012. Donc forcément nous avons vécu ce doublé non pas comme un aboutissement - car nous avons encore de beaux projets à écrire pour ce club - mais comme une énorme réponse à un instant T, une récompense qui nous a permi de regarder dans le rétroviseur et de nous dire WAOUH !
300 voironnais avaient fait le déplacement, un millier nous attendait à notre retour. La fierté fut à la hauteur de l'engouement, de l'exploit et de ce scénario incroyable avec cette claquette d'Olivia au buzzer. 8 joueuses sur 12 sont passées par le Centre de Formation de Voiron : cela marque aussi la force de la politique du club.
• Pour cette rencontre, tu n’étais pas coach mais dans le public. Tu n’étais d’ailleurs pas le dernier à encourager votre équipe et à entraîner avec toi les très nombreux voironnais. Quand on a l’habitude d’être sur le terrain, comment vit-on une finale en « simple spectateur » ?
Pour la petite histoire, Tonio, le coach de l'équipe 1, m'avait demandé à partir des quarts de finale de Coupe et pour les play-off de lui donner un coup de main notamment pour préparer le scooting des équipes adverses. C'est la force de Tonio : il a su impliquer tout le staff technique du club derrière l'équipe. Nous étions donc 6 concernés de près par cette aventure. Béranger et Mathieu sur la préparation physique, Mylène sur le suivi des blessures, Tonio et Quentin pour le coaching et moi pour le scooting. Malheureusement pour la finale j'étais suspendu suite à 4 fautes techniques (tu me connais !). Ce fut l'enfer ! J'ai donné mes dernières consignes a l'hôtel et j'ai pu rentrer à la mi-temps dans les vestiaires. Je connaissais le jeu de Brives par cœur et c'était d'autant plus frustrant d'anticiper les actions depuis les tribunes. Mais à un moment donné tu te retrouves impuissant et tu n'as plus qu'une chose à faire : encourager de toute tes forces. Tonio, Quentin et les Filles ont fait le job.
• Revenons à nos U17. Pour commencer, que connais-tu de Talence ?
Je suis allé une fois en vacances au Cap Ferret donc je connais un tout petit peu Bordeaux mais c'est tout.
• Par rapport à Lyon, Montpellier et Basket Landes, vous serez l’équipe qui vient depuis le plus loin. Sur le plan géographique ou sur le plan sportif, aurais-tu préféré être sur le plateau de Vineuil, à la place d’Angers par exemple qui aurait pu être envoyé à Talence ?
Pour Talence géographiquement je suis content car c'est une région qui me plaît et surtout cela fait plaisir aux mamans qui voulaient ne pas être très loin de l'océan. Au niveau des kilomètres, nous partirons la veille pour ne pas prendre trop de risque sur la route et être plus tranquille. Donc ce n'est pas un facteur handicapant pour nous, même si nous aurons forcément moins de supporters.
Sportivement oui peut-être j'aurais aimé jouer contre d'autres équipes pour tout simplement voir un autre basket. Cela fait dix ans que nous jouons 4 fois au minimum par saison contre les mêmes équipes. Mais je préfère tout de même ce tirage à celui d'il y a deux ans (le Bourges de Lisa BERKANI à Bourges en demi-finale, avec une défaite de 3 petits points sur un terrain "neutre"...)
• En championnat, Voiron s’est qualifié en poule haute et en Coupe de France vous voilà en quarts. Était-ce ton plan de marche annoncé en début de saison ?
Oui, le club nous laisse tranquille sur les jeunes. L'objectif est la formation de la joueuse. Après bien entendu dans l'aspect formation il y a la dimension compétition qui donne l'envie de se dépasser et de travailler plus dur. Nous nous étions fixé avec Mylène le groupe A qui dans notre zone est toujours un vrai défi. Ensuite nous savions qu'avec le format Coupe de France U17 nous avions des cartes à jouer. Les Filles veulent plus !!!
• La Coupe de France se joue en mode U17 alors que le championnat est en U18. Sur le principe, que penses-tu de cette incongruité du règlement ?
C'est sûr que cela peut paraître illogique mais pour moi c'est une bonne chose puisque cela permet au club de donner plus de responsabilité aux premières années qui ont besoin de temps de jeu pour progresser.
• Pierre tout d’abord merci de jouer le jeu de la preview d’avant-match. Revenons rapidement sur le Trophée Coupe de France remporté l’an dernier 60-58 par Voiron alors en NF2 face à Brive, pensionnaire de NF1. Quel souvenir conserves-tu de cette journée ?
Bonjour Dominique. Forcément un souvenir magique... Nous avons énormément travaillé les joueuses, le staff, les dirigeants en 3 ans pour rebâtir un club suite à la liquidation de l'Etoile de Voiron Basket en 2012. Donc forcément nous avons vécu ce doublé non pas comme un aboutissement - car nous avons encore de beaux projets à écrire pour ce club - mais comme une énorme réponse à un instant T, une récompense qui nous a permi de regarder dans le rétroviseur et de nous dire WAOUH !
300 voironnais avaient fait le déplacement, un millier nous attendait à notre retour. La fierté fut à la hauteur de l'engouement, de l'exploit et de ce scénario incroyable avec cette claquette d'Olivia au buzzer. 8 joueuses sur 12 sont passées par le Centre de Formation de Voiron : cela marque aussi la force de la politique du club.
• Pour cette rencontre, tu n’étais pas coach mais dans le public. Tu n’étais d’ailleurs pas le dernier à encourager votre équipe et à entraîner avec toi les très nombreux voironnais. Quand on a l’habitude d’être sur le terrain, comment vit-on une finale en « simple spectateur » ?
Pour la petite histoire, Tonio, le coach de l'équipe 1, m'avait demandé à partir des quarts de finale de Coupe et pour les play-off de lui donner un coup de main notamment pour préparer le scooting des équipes adverses. C'est la force de Tonio : il a su impliquer tout le staff technique du club derrière l'équipe. Nous étions donc 6 concernés de près par cette aventure. Béranger et Mathieu sur la préparation physique, Mylène sur le suivi des blessures, Tonio et Quentin pour le coaching et moi pour le scooting. Malheureusement pour la finale j'étais suspendu suite à 4 fautes techniques (tu me connais !). Ce fut l'enfer ! J'ai donné mes dernières consignes a l'hôtel et j'ai pu rentrer à la mi-temps dans les vestiaires. Je connaissais le jeu de Brives par cœur et c'était d'autant plus frustrant d'anticiper les actions depuis les tribunes. Mais à un moment donné tu te retrouves impuissant et tu n'as plus qu'une chose à faire : encourager de toute tes forces. Tonio, Quentin et les Filles ont fait le job.
• Revenons à nos U17. Pour commencer, que connais-tu de Talence ?
Je suis allé une fois en vacances au Cap Ferret donc je connais un tout petit peu Bordeaux mais c'est tout.
• Par rapport à Lyon, Montpellier et Basket Landes, vous serez l’équipe qui vient depuis le plus loin. Sur le plan géographique ou sur le plan sportif, aurais-tu préféré être sur le plateau de Vineuil, à la place d’Angers par exemple qui aurait pu être envoyé à Talence ?
Pour Talence géographiquement je suis content car c'est une région qui me plaît et surtout cela fait plaisir aux mamans qui voulaient ne pas être très loin de l'océan. Au niveau des kilomètres, nous partirons la veille pour ne pas prendre trop de risque sur la route et être plus tranquille. Donc ce n'est pas un facteur handicapant pour nous, même si nous aurons forcément moins de supporters.
Sportivement oui peut-être j'aurais aimé jouer contre d'autres équipes pour tout simplement voir un autre basket. Cela fait dix ans que nous jouons 4 fois au minimum par saison contre les mêmes équipes. Mais je préfère tout de même ce tirage à celui d'il y a deux ans (le Bourges de Lisa BERKANI à Bourges en demi-finale, avec une défaite de 3 petits points sur un terrain "neutre"...)
• En championnat, Voiron s’est qualifié en poule haute et en Coupe de France vous voilà en quarts. Était-ce ton plan de marche annoncé en début de saison ?
Oui, le club nous laisse tranquille sur les jeunes. L'objectif est la formation de la joueuse. Après bien entendu dans l'aspect formation il y a la dimension compétition qui donne l'envie de se dépasser et de travailler plus dur. Nous nous étions fixé avec Mylène le groupe A qui dans notre zone est toujours un vrai défi. Ensuite nous savions qu'avec le format Coupe de France U17 nous avions des cartes à jouer. Les Filles veulent plus !!!
• La Coupe de France se joue en mode U17 alors que le championnat est en U18. Sur le principe, que penses-tu de cette incongruité du règlement ?
C'est sûr que cela peut paraître illogique mais pour moi c'est une bonne chose puisque cela permet au club de donner plus de responsabilité aux premières années qui ont besoin de temps de jeu pour progresser.
Pierre GAFFORINI et Mylène PLATEL lors de leur exploit à Lattes
• Pour le BLMA qui évolue généralement avec au moins cinq 3èmes année, cela change beaucoup de choses, pour Voiron beaucoup moins puisque vous ne comptiez qu’une seule 3ème année quand vous êtes venus gagner à Lattes (Nikolett ANGYAL). Cela peut-il être un gros avantage pour vous, voire un avantage décisif ?
Sans faire de langue de bois je ne pense pas. Je connais la qualité des joueuses du BLMA et particulièrement de leurs U15 France. J'ai d'ailleurs vu que Yohana EWODO, Maeva DE FALCO et Rachel ALCOVERO avaient fait des bonnes voire très bonnes choses au tour d'avant contre Toulouse... J'ai eu la chance de les côtoyer en sélection de zone Sud-Est à Temple-sur-Lot avec une victoire au bout et je suis donc très bien placé pour te dire qu'elles ont largement le niveau et que cette équipe est sans doute différente mais pas moins redoutable avec d'autres armes et un autre style de jeu.
• Sur les plateaux ou les Final 4, préfères-tutomber sur une équipe que vous n’avez jamais jouée dans la saison ou une que vous avez déjà jouée ?
J'aurais préféré jouer une équipe que nous ne connaissons pas pour nous confronter à un autre basket. Mais cela va donner lieu à des "Clasicos" plutôt sympas !
• Ces phases finales, les prépares-tu en fonction de tes joueuses de ton équipe ou aussi en fonction du jeu de tes adversaires ?
Nous les préparons particulièrement sur cette échéance depuis plus d'un mois avec tout le staff que je remercie. Nous nous centrons uniquement sur notre jeu et notre performance.
• En trois mots uniquement, comment pourrais-tu décrire ton équipe ?
Bosseuse-déterminé-combative. Mais aucun goût en matière de musique...
• Quel a été pour toi le moment ou l’élément décisif de cette saison ?
La victoire chez toi Dominique forcément puisqu'elle a validé un énorme travail des Filles et leur a permi de croire en elles. La défaite de 4 petits points à Lyon le week-end dernier peut aussi constituer un déclic dans la tête des Filles. Ensuite l'élément qui va nous manquer c'est EmmaVENTURI qui s'est faite opérer dans la semaine et pour qui nous jouerons samedi.
• Une anecdote qui t’aurait marqué, qu’elle soit sur le plan sportif ou pas ?
Nous avons l'habitude depuis 3 ans de partir en stage au mois d'août à la Plagne avec la traditionnelle randonnée du mercredi (journée cohésion). Sauf que cette année il y avait du brouillard à ne plus voir à un mètre et donc j'ai peut-être dû faire quelques erreurs d'aiguillage... Nous nous sommes retrouvés au bout de 5h de marche perdus tout proche d'un Patou des Alpes (gros chien qui protège les moutons contre les loups et qui est donc assez agressif lorsque l'on se rapproche de son troupeau). Nous avons donc eu vraiment peur au fur et à mesure que les aboiements se rapprochaient de nous peu à peu. Certaines joueuses dont je ne dévoilerai pas l'identité ont couru tandis que d'autres se sont accrochées à leur coach pour se protéger (c'est mignon !). Depuis, les Filles se sont baptisées la "pat'eam"
Ensuite sportivement c'est le titre de champion de France U15 avec la génération 1997 que tu connais. Cela reste des émotions incomparables.
• Dans l’autre rencontre opposant Lyon et Basket Landes, si tu devais jouer une petite pièce sur une des deux équipes, laquelle choisirais-tu ?
Une grosse pièce sur Lyon qui est au-dessus du lot. Mais après il faudra se méfier de la combativité des joueuses des Landes, emmenées par leur coach Julie BARENNES.
• En cas de qualification pour Bercy, comment as-tu prévu de fêter ça ?
Sincèrement je n'y pense pas... et il ne vaut mieux pas !
• Je te laisse le soin de conclure, Pierre…
Tout d'abord un grand merci à toi pour les articles qui font vivre le basket féminin. Un mot pour les joueuses qui se sont dépassées aux entraînements, à me mettre parfois les frissons, pour préparer cet événement. J'espère que nous serons au rendez-vous. Le PVBC parmi ces clubs de Ligue Féminine, c'est déjà une victoire et nous jouerons notre chance à fond. "Là où il y a volonté, il y chemin"...
Toujours aussi enthousiaste, Pierre GAFFORINI ! Moi je vous le dis et je le redirai d'ici samedi : bien que Voiron soit le petit Poucet du plateau, il y aura danger. A samedi !
> Lire également la preview de Julie BARENNES pour Basket Landes, c'est par ici...
Sans faire de langue de bois je ne pense pas. Je connais la qualité des joueuses du BLMA et particulièrement de leurs U15 France. J'ai d'ailleurs vu que Yohana EWODO, Maeva DE FALCO et Rachel ALCOVERO avaient fait des bonnes voire très bonnes choses au tour d'avant contre Toulouse... J'ai eu la chance de les côtoyer en sélection de zone Sud-Est à Temple-sur-Lot avec une victoire au bout et je suis donc très bien placé pour te dire qu'elles ont largement le niveau et que cette équipe est sans doute différente mais pas moins redoutable avec d'autres armes et un autre style de jeu.
• Sur les plateaux ou les Final 4, préfères-tutomber sur une équipe que vous n’avez jamais jouée dans la saison ou une que vous avez déjà jouée ?
J'aurais préféré jouer une équipe que nous ne connaissons pas pour nous confronter à un autre basket. Mais cela va donner lieu à des "Clasicos" plutôt sympas !
• Ces phases finales, les prépares-tu en fonction de tes joueuses de ton équipe ou aussi en fonction du jeu de tes adversaires ?
Nous les préparons particulièrement sur cette échéance depuis plus d'un mois avec tout le staff que je remercie. Nous nous centrons uniquement sur notre jeu et notre performance.
• En trois mots uniquement, comment pourrais-tu décrire ton équipe ?
Bosseuse-déterminé-combative. Mais aucun goût en matière de musique...
• Quel a été pour toi le moment ou l’élément décisif de cette saison ?
La victoire chez toi Dominique forcément puisqu'elle a validé un énorme travail des Filles et leur a permi de croire en elles. La défaite de 4 petits points à Lyon le week-end dernier peut aussi constituer un déclic dans la tête des Filles. Ensuite l'élément qui va nous manquer c'est EmmaVENTURI qui s'est faite opérer dans la semaine et pour qui nous jouerons samedi.
• Une anecdote qui t’aurait marqué, qu’elle soit sur le plan sportif ou pas ?
Nous avons l'habitude depuis 3 ans de partir en stage au mois d'août à la Plagne avec la traditionnelle randonnée du mercredi (journée cohésion). Sauf que cette année il y avait du brouillard à ne plus voir à un mètre et donc j'ai peut-être dû faire quelques erreurs d'aiguillage... Nous nous sommes retrouvés au bout de 5h de marche perdus tout proche d'un Patou des Alpes (gros chien qui protège les moutons contre les loups et qui est donc assez agressif lorsque l'on se rapproche de son troupeau). Nous avons donc eu vraiment peur au fur et à mesure que les aboiements se rapprochaient de nous peu à peu. Certaines joueuses dont je ne dévoilerai pas l'identité ont couru tandis que d'autres se sont accrochées à leur coach pour se protéger (c'est mignon !). Depuis, les Filles se sont baptisées la "pat'eam"
Ensuite sportivement c'est le titre de champion de France U15 avec la génération 1997 que tu connais. Cela reste des émotions incomparables.
• Dans l’autre rencontre opposant Lyon et Basket Landes, si tu devais jouer une petite pièce sur une des deux équipes, laquelle choisirais-tu ?
Une grosse pièce sur Lyon qui est au-dessus du lot. Mais après il faudra se méfier de la combativité des joueuses des Landes, emmenées par leur coach Julie BARENNES.
• En cas de qualification pour Bercy, comment as-tu prévu de fêter ça ?
Sincèrement je n'y pense pas... et il ne vaut mieux pas !
• Je te laisse le soin de conclure, Pierre…
Tout d'abord un grand merci à toi pour les articles qui font vivre le basket féminin. Un mot pour les joueuses qui se sont dépassées aux entraînements, à me mettre parfois les frissons, pour préparer cet événement. J'espère que nous serons au rendez-vous. Le PVBC parmi ces clubs de Ligue Féminine, c'est déjà une victoire et nous jouerons notre chance à fond. "Là où il y a volonté, il y chemin"...
Toujours aussi enthousiaste, Pierre GAFFORINI ! Moi je vous le dis et je le redirai d'ici samedi : bien que Voiron soit le petit Poucet du plateau, il y aura danger. A samedi !
> Lire également la preview de Julie BARENNES pour Basket Landes, c'est par ici...