U17, Coupe de France : Direction Bercy pour Roche Vendée, les larmes pour Toulouse, la consolante pour Lyon et la fierté de la Rochelle



J'ai oublié de demander à Johann BEAUNE s'il était fan de foot et s'il avait regardé - aux besoin avec ses joueuses - la remontadas du Barça face au PSG (6-1 après avoir perdu la rencontre aller 0-4 pour ceux à qui cela aurait échappé). En tout cas, la qualification de Roche Vendée pour la finale de la Coupe de France U17 est du même tonneau car pour y parvenir, les vendéennes ont du faire non pas une mais deux remontadas ! Celle d'hier face à Lyon (lire par ici si vous avez raté le premier épisode) et celle d'aujourd'hui contre Toulouse.

Car oui, une fois encore ce dimanche, Maelys PINEAU et ses partenaires se sont donné un petit handicap en étant menées une grande partie de la rencontre. Signalons ainsi dans le premier quart des passages à 2-0, 4-2 et 6-4 mais surtout 13-7 et 16-9 consécutivement à un excellent début de Margot DE FREITAS et deux réussites de loin signées Faustine PARRA, ou encore dans le deuxième quart des passages à 24-19 (Lucie LAFARGUE, 4 points consécutifs) ou même 32-24 (Margot DE FREITAS, 4 points consécutifs elle aussi).
La zone proposée par Roche Vendée pas plus que les balles perdues toulousaines ne changent le problème et ce sont bien les protégées de Julie VIGNAUX qui font la course en tête et qui virent en pôle position à la mi-temps sur la marque de 33-25.

La joie des vendéennes : elles l'ont fait !
Pendant la pause, le sentiment général pourrait se résumer ainsi : "Toulouse un peu plus fort mais beaucoup trop de balles perdues qui pourraient coûter cher..."
Au retour des vestiaires, ce sont pourtant encore les toulousaines qui poursuivent leur route en tête, portant même aux alentours de la 25ème leur avance à son maximum : +14 et 45-31 sur un missile de plus de 7m50 signé Faustine PARRA.
Las ! La série qui suit est de 2-17 à cheval sur les deux périodes et si vous avez fait le compte, vous obtenez 47-48 avec Roche Vendée en tête pour la première fois à la 33ème. Maelys PINEAU et Charlotte GUESDON viennent de trouver la faille de près comme de loin (on ne peut pas non plus ne pas mentionner le rôle de l'intenable Meg PEDROSO, ma MVP du tournoi). Si les dernières minutes verront les deux équipes jouer la qualification au coude à coude, Toulouse ne se remettra en fait jamais de cette bascule au tableau d'affichage, ne trouvera jamais les solutions. Pertes de balle, disait-on... Roche Vendée vient d'accomplir un petit exploit, sa deuxième remontada. Celle qui l'envoie directement à Bercy pour y affronter Arras.

Toulouse 63 - Roche Vendée 66 (18-16, 15-9, 14-16 et 16-25)
Pour Toulouse : PARRA 12 pts, CREN 7 pts, SERVIERES BORDES 10 pts, DE FREITAS 21 pts et VEDERE 5 pts puis LAFARGUE 4 pts, GUIRASSY 2 pts et PORNET 2 pts
Pour Roche Vendée : PEDROSO 19 pts, PINEAU 24 pts, BARD 9 pts, RABAUD et BERNARD puis GUESDON 14 pts, MEFFRAY, BOUJU et RIANT. KAHLAOUI dnp

Les réactions d'après-match

Johann BEAUNE (coach Roche Vendée) : (sur son petit nuage) "C'est magique... Ce n'était pas forcément prévu mais mes joueuses, ce sont des dingues ! C'est un peu le même match qu'hier parce qu'on revient à la fin mais c'est aussi différent parce qu'aujourd'hui les deux équipes ont joué avec intensité alors qu'hier la Rochelle a fait zone pendant 4à minutes. C'est un jeu qui nous correspond beaucoup plus. Même quand on a été menés jusqu'à -14 dans le 3ème quart, qu'on a raté des trucs faciles, ce n'était pas le même contexte qu'hier. On n'a jamais été à la rue. On n'a en fait jamais douté. Sur un temps-mort, j'ai regardé le visage des Filles de Toulouse et j'ai vu que dans leurs têtes elles avaient gagné. Nous on est des oufs et quand on commence à mettre des paniers, quand on commence à prendre feu sur des périodes très courtes, on est capables de faire des gros écarts. C'est un peu comme ça depuis le début de l'année."

Julie VIGNAUX (coach Toulouse) : (Les yeux toujours embués de larmes 30 minutes après la fin de la rencontre) "On a mené tout le match... Dans un coin de ma tête, je me souvenais qu'elles avaient fait une grosse remontée hier et qu'elles n'allaient donc rien lâcher jusqu'au bout. Elles ont su faire preuve de dureté mentale jusqu'à la fin et dans les moments importants, sur ça elles méritent la victoire. Nous il faut qu'on apprenne à mieux gérer ce type de moments. On a perdu trop de ballons c'est vrai, c'est un de nos points faibles parce qu'on dribble trop. On aurait dû chercher les espaces face à leur 1-3-1 mais quand ça ne va pas on se réfugie dans le dribble plutôt que dans notre jeu intérieur qui fonctionne ou dans notre jeu de passes. Hier je t'ai dit que ce qui avait fonctionné c'était l'équipe et bien ce que je retiens aujourd'hui c'est aussi l'équipe parce que ce sont 8 filles extraordinaires..."

Dans l'autre rencontre, celle à laquelle chaque année tout le monde cherche une raison d'être, Lyon s'est logiquement imposé face à la Rochelle. A noter qu'aux alentours de la 35èmes les mini-Squales ont eu leur chance en revenant à -5 et en ayant consécutivement 3 possessions pour recoller et faire douter les rhodaniennes.

Lyon 58 - ABPR17 49 (17-8, 13-13, 15-14 et 13-14)
Pour FC Lyon : PARDON 18 pts, DROGUET 5 pts, SECCHIAROLI 7 pts, BANHAROUGA 11 pts et STALARS 15 pts puis PUISSANT 2 pts, KESSLER, DIETRICH et ANULA.
Pour ABPR17 : VIALARET 5 pts, CAMMAS 7 pts, SAMZUN 10 pts, HERNANDEZ 6 pts et GAILLARD 13 pts puis GARREAU 2 pts, SEGRESTAA 4 pts, PASQUIER 2 pts et OUATTARA

Gilles TLEMSANI (coach ABPR17) : "On n'a plus beaucoup d'essence dans le moteur, il va falloir faire le plein de gazole parce que des week-ends comme ça, ça laisse des traces. Mais pour les Filles, ce sont des moments uniques à vivre. C'est ce que je leur ai dit aux vestiaires : on n'a plus de jus, on n'a plus de gaz, on n'a plus de tête mais on a été à la hauteur de ce week-end. On s'est donnés, avec nos moyens on a fait ce qu'on a pu, même plus ! On a rien à regretter. On n'a pas à être frustrés. Oui on a peut-être été proche d'un exploit mais on a été aussi loin à la fois. On ne peut qu'être satisfaits, on a su se révolter quand il a fallu mais un match c'est 40 minutes. On a montré une belle image du club, les vraies couleurs Squale, ça c'est sûr."

Lundi 27 Mars 2017
Dominique B.

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