U17 Coupe de France, Basket Landes et Julie BARENNES : "Si on se bat, tout est possible."



Avec son activité de joueuse (elle est d'ailleurs cette semaine en demi-finale d'EuroCup), ce n'est pas toujours elle qui coache les U18 de Basket Landes. Il n'empêche que cette équipe reste "son" équipe. C'est donc en toute logique que je me suis adressé à Julie BARENNES pour prendre la température des landaises à quelques jours du plateau de Talence.

• Julie merci de répondre à mes questions. Tout d’abord félicitations pour la saison de Basket Landes, en LFB comme en EuroCup. Heureuse ?
Bonjour Dominique. Je te remercie pour les félicitations. Forcément heureuse de jouer les demis, c’est quelque chose de merveilleux pour le club. On continue d’écrire l’histoire et c’est beau de participer à cela.

• L’arrivée de Céline DUMERC la saison prochaine matérialise t’elle l’ambitieux projet de Basket Landes ?
Année après année Basket Landes essaie de grandir. L’opportunité de faire venir Caps s’inscrit donc dans ce projet-là. Si l’on ne veut pas reculer, il faut chercher à avancer.

• Toi qui es une des âmes de Basket Landes, ne crois-tu pas qu’après le départ de Laloubère les pages se tournent trop vite et que le risque existe que le club perde son caractère si particulier ?
Il y a des choses que l’on maîtrise et d’autres non. Le départ de Laloubère est devenu une histoire politique, c’est triste et nous sommes les premiers en avoir subi les conséquences. Heureusement la ville de Mont-de-Marsan a pu nous accueillir et nous offrir des infrastructures au-delà de nos attentes. Je pense que le caractère particulier de Basket Landes réside dans les gens qui le constituent. Ce sont des choses que l’on se transmet, entre les joueuses, le staff, les dirigeants, les bénévoles et les partenaires. Qu’importe les gens ou le lieu : si les personnes qui sont là et celles qui arrivent respectent cet état d’esprit, les valeurs de Basket Landes ne se perdront p !

• Revenons à nos U17/U18. Vous vous êtes qualifiés pour le Groupe A mais n’êtes plus en course pour le Final 4. Tu avais annoncé vouloir terminer « le plus haut possible ». Basket Landes est-il à sa place ?
Si l’on se compare aux autres équipes, je pense que nous sommes à notre place. Nous aurions aimé créer une surprise en battant Montpellier ou Toulouse mais malheureusement cela n’a pas été le cas…

• Avec ton planning de ministre, comment parviens-tu à gérer tes calendriers de joueuse et de coach ?
J’ai tout simplement la chance d’avoir mon chef Vincent JOLY et Alexia LACAULE. Sur les premières phases nous essayons de modifier les matchs pour que je puisse en coacher le plus possible. Nous essayons également avec Marie-Laure LAFARGUE de trouver des solutions sur les retours matchs pro quand cela est possible.

• Seras-tu la coach de Basket Landes le week-end prochain ?
Il faut que je demande à mon chef Vincent...

• La Coupe de France se joue en mode U17 alors que le championnat est en mode U18. Sur le principe, que penses-tu de cette incongruité du règlement ?
Je pense être la seule ravie de cette formule. J’ai beaucoup de U17 dans mon équipe donc pour moi cela ne change rien. Je râlerai surement l’année prochaine… Dans tous les cas les gens ne sont jamais contents. D’une manière plus générale, peut-être que ça laisse plus de temps de jeu et d’opportunité à des filles qui jouent moins le dimanche et qui sont toute l’année « derrière » les 3ème année.

• Lorsque vous êtes venus vous incliner de 4 points à Lattes, vous n’aviez aucune 3ème année sur la feuille de match. Pas non plus je crois au match retour. Cela peut-il être un gros avantage en termes de cohésion dans la mesure où l’équipe qui va évoluer sera la même que tous les week-ends ?
C’est sûr que l’on peut voir ça comme un avantage. L’équipe qui jouera ce week-end sera la même qu’en championnat. On va pouvoir développer la même philosophie de jeu et les Filles se connaissent parfaitement.

Les landaises du tandem Julie BARENNES/Alexia LACAULE, ici lors de leur visite il y a quelques semaines
• Sur les plateaux ou les Final 4, préfères-tu tomber sur une équipe que vous n’avez jamais jouée dans la saison ou une que vous avez déjà jouée ?
Je préfère jouer contre une équipe que l’on n’a jamais jouée. Juste parce que dans l’idée j’aime l’effet de surprise. Le fait de ne pas savoir amène une incertitude que je trouve motivante. Le jeu sera sans doute plus ouvert parce qu’on ne connaît pas l’adversaire. Il va falloir réagir, se battre, être intelligent, s’adapter…

• Ces phases finales, les prépares-tu en fonction de tes joueuses de ton équipe ou aussi en fonction du jeu de tes adversaires ?
Je pense qu’il faut surtout se concentrer sur soi-même. Si nous on performe, alors derrière nous pourrons espérer la victoire. Il faut aussi prendre en compte les valeurs intrinsèques des joueuses adverses, parce que qu’importe le jeu proposé, les joueuses s’exprimeront dans leur zone de confort.

• En trois mots uniquement, comment pourrais-tu décrire ton équipe ?
3 mots tu es dur… Envie, défense, ensemble.

• Quel a été pour toi le moment ou l’élément décisif de cette saison ?
Je pense au match aller à Montpellier, où on perd de 4 points après avoir été menés de 20… Nous avons découvert deux choses : l’exigence du haut niveau et que si on se bat tout reste possible.

• Une anecdote qui t’aurait marqué, qu’elle soit sur le plan sportif ou pas ?
Je pense que les Filles aimeraient faire une dédicace à Josy, leur poisson rouge… Et le staff à Tanguy, notre porte bonheur...

• Dans l’autre rencontre opposant le BLMA et Voiron, si tu devais jouer une petite pièce sur une des deux équipes, laquelle choisirais-tu ?
Je mettrais une pièce sur Voiron, j’aime bien les outsiders. Et puis je connais des gens sur Voiron qui m’ont très bien accueillie en stage l’an dernier. J’ai mangé une très bonne entrecôte…

• En cas de qualification pour Bercy, comment as-tu prévu de fêter ça ?
Je n’ai pas encore réfléchi… Je ne suis pas trop fêtarde… Ce qui est sûr c’est que j’ai beaucoup d’attentes sur la coiffure d’Alexia, la barbe de Vincent et un probable tee-shirt de Jean-Mi ! Mais chaque chose en son temps…

• Lorsque je t’ai laissé le dernier mot en début de phase 2, tu m’avais répondu « non je suis timide. Merci à toi. ». Comme je ne crois pas plus que ça à ta timidité, je tente une nouvelle foi ma chance : Julie, je te laisse conclure…
Mince je pensais être crédible… Alors pour conclure je remercie Vincent, Alexia et Jean-Mi parce que partager ça avec eux rend les choses beaucoup plus drôles et fantaisistes…

Merci Julie. Priorité aux deux rencontres de mardi et vendredi face à Villeneuve d'Ascq avant, je l'espère, de te retrouver sur le banc des U17 à Talence. Go Basket Landes !

Mardi 22 Mars 2016
Dominique B.

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