Après avoir été pris dans les bouchons de départ en week-end de Pentecôte de la région parisienne on arrive à l'Elispace de Beauvais seulement après 13 minutes du match Russie - Biélorussie déjà jouées. Le score est a 29-14 à la faveur des Russes. C'est finalement la revanche de la défaite en quart de finale du Mondial tchèque à Karlovy Vary... Mais d'abord on ne boude pas notre plaisir de retrouver les Biélorusses, tellement appréciées pendant le Mondial, au grand complet (même Snytsina est de retour de blessure).
Les nouvelles les plus importantes sautent aux yeux: les biélorusses ont troqués leurs jupettes portées pendant le Mondial 2010 contre des shorts et maillots moulants de leur équipementier et les russes alignent pour la première fois depuis 2007 une équipe "russo-russe". Fini l'épisode Becky Hammon et Epiphany Prince, annoncée pendant un certain temps, n'est pas là non plus. C'est la capitaine Svetlana Abrosimova qui se colle à la mène soutenu par Katerina Keyru qui fait son retour en équipe nationale après la parenthèse "américaine".
Quoi qu'il en soit, les russes dominent les débats. La Biélorussie n'y est qu'à moitié laissant des boulevards aux filles de Boris Sokolovskiy. L'avantage gonfle rapidement à 20 points (36-16) avant que les biélorusses ne reviennent légérement jusqu'à la mi-temps: 46-30 pour l'équipe de la Russie. Déjà aprés ces quelques minutes avec la multiplication des changements et des formations inhabituelles sur le parquet, on se dit que les deux équipes ne dévoilent pas vraiment leur jeu.
Anatoly Buyalski commence le deuxiéme mi-temps enfin avec Natalia Marchanka à la mène et un cinq de "petite taille" (à l'échelle biélorusse bien évidemment) avec Troina, Snytsina, Dureika et comme "tour de contrôle" Anastasiya Verameyenka. Et ça marche à merveille: 10-2 en deux minutes dirigées par Marchanka façon chef d'orchestre. Puis Marchanka sort de nouveau après ces deux minutes... Décidemment Anatoly Buyalskiy ne veut pas tout nous montrer. Les Biélorusses s'accrochent jusqu'au 51-57 surtout à cause de leur adresse à trois points (Anufryienka, Troina, Snytsina), mais vers la fin du quart temps, les Russes prennent le large avec un 8-0 dans le sillage d'Ilona Korstine et d'Irina Osipova.
Les changements continuent des deux cotés pendant le dernier quart, mais cette fois-ci ce sont les Biélorusses qui montrent une défense mieux serrée autour de Leuchanka et Verameyenka (encore elle avec 3 contres) et avec une défense tout terrain par séquences, un jeu mieux huilé et plus de réussite qu'elles cherchent et trouvent surtout de loin. Le duel Leuchanka-Stepanova n'aura lieu que pendant quelques petites minutes. A une minute de la fin le score est à 69-74 pour les Russes et on se dit que le hold-up est toujours possible pour l'équipe d'Anatoly Buyalski qui n'a jamais mené au score jusqu'ici. Finalement c'est Evguenia Belyakova, un des nouveaux visages dans l'équipe russe, qui scelle la victoire des siennes avec deux lancers convertis.
Les trois points au buzzer de Natalia Anufryienka, qui remplace Marchanka à la mène et est très en réussite (18 points), ramènent le score final au plus petit écart depuis le début du match: 72-76.
Deux équipes qui ne se sont pas fait de mal, beaucoup d'expérimentations et changements, un résultat plutôt secondaire mais quelques nouvelles têtes en vue des deux cotés: chez les russes c'est surtout Evguenia Belyakova, joueuse de St Petersbourg mais aussi Liudmila Sapova, Katerina Keyru et Natalia Myasoedova qui donnent plus de variabilité, pendant que coté biélorusse Tatsiana Likhtarovitch, son premier pas très rapide et son jeu dynamique ajoutent une autre facette à cette équipe bien en place depuis des années maintenant.
Les nouvelles les plus importantes sautent aux yeux: les biélorusses ont troqués leurs jupettes portées pendant le Mondial 2010 contre des shorts et maillots moulants de leur équipementier et les russes alignent pour la première fois depuis 2007 une équipe "russo-russe". Fini l'épisode Becky Hammon et Epiphany Prince, annoncée pendant un certain temps, n'est pas là non plus. C'est la capitaine Svetlana Abrosimova qui se colle à la mène soutenu par Katerina Keyru qui fait son retour en équipe nationale après la parenthèse "américaine".
Quoi qu'il en soit, les russes dominent les débats. La Biélorussie n'y est qu'à moitié laissant des boulevards aux filles de Boris Sokolovskiy. L'avantage gonfle rapidement à 20 points (36-16) avant que les biélorusses ne reviennent légérement jusqu'à la mi-temps: 46-30 pour l'équipe de la Russie. Déjà aprés ces quelques minutes avec la multiplication des changements et des formations inhabituelles sur le parquet, on se dit que les deux équipes ne dévoilent pas vraiment leur jeu.
Anatoly Buyalski commence le deuxiéme mi-temps enfin avec Natalia Marchanka à la mène et un cinq de "petite taille" (à l'échelle biélorusse bien évidemment) avec Troina, Snytsina, Dureika et comme "tour de contrôle" Anastasiya Verameyenka. Et ça marche à merveille: 10-2 en deux minutes dirigées par Marchanka façon chef d'orchestre. Puis Marchanka sort de nouveau après ces deux minutes... Décidemment Anatoly Buyalskiy ne veut pas tout nous montrer. Les Biélorusses s'accrochent jusqu'au 51-57 surtout à cause de leur adresse à trois points (Anufryienka, Troina, Snytsina), mais vers la fin du quart temps, les Russes prennent le large avec un 8-0 dans le sillage d'Ilona Korstine et d'Irina Osipova.
Les changements continuent des deux cotés pendant le dernier quart, mais cette fois-ci ce sont les Biélorusses qui montrent une défense mieux serrée autour de Leuchanka et Verameyenka (encore elle avec 3 contres) et avec une défense tout terrain par séquences, un jeu mieux huilé et plus de réussite qu'elles cherchent et trouvent surtout de loin. Le duel Leuchanka-Stepanova n'aura lieu que pendant quelques petites minutes. A une minute de la fin le score est à 69-74 pour les Russes et on se dit que le hold-up est toujours possible pour l'équipe d'Anatoly Buyalski qui n'a jamais mené au score jusqu'ici. Finalement c'est Evguenia Belyakova, un des nouveaux visages dans l'équipe russe, qui scelle la victoire des siennes avec deux lancers convertis.
Les trois points au buzzer de Natalia Anufryienka, qui remplace Marchanka à la mène et est très en réussite (18 points), ramènent le score final au plus petit écart depuis le début du match: 72-76.
Deux équipes qui ne se sont pas fait de mal, beaucoup d'expérimentations et changements, un résultat plutôt secondaire mais quelques nouvelles têtes en vue des deux cotés: chez les russes c'est surtout Evguenia Belyakova, joueuse de St Petersbourg mais aussi Liudmila Sapova, Katerina Keyru et Natalia Myasoedova qui donnent plus de variabilité, pendant que coté biélorusse Tatsiana Likhtarovitch, son premier pas très rapide et son jeu dynamique ajoutent une autre facette à cette équipe bien en place depuis des années maintenant.
Aux Bleues maintenant...
En absence de Marion Laborde (on ignore les raisons), ce sont les 11 Françaises choisies par Pierre Vincent qui affrontent le 12e du dernier Mondial, l'équipe du Canada. On retrouve un bon nombre de canadiennes déjà vu à Karlovy Vary, notamment la capitaine Kim Smith, l'intérieure Krista Philllips et l'ailière Courtnay Pilypaitis, qui sort d'une excellente saison d'Euroligue avec l'équipe de Kaunas.
Devant un public qu'on aurait souhaité un peu plus nombreux, ce sont Dumerc, Beikes, Gomis, Gruda et Ndongue qui démarrent le pied au plancher avec un 10-2 à l'allure très dominateur et on se demande aprés 2 minutes si on ne va pas s'ennuyer ce vendredi soir avec une équipe à la feuille d'érable qui n'a pas du tout l'avantage de taille... Mais les Canadiennes ne l'entendent pas de cette oreille. Elles durcissent la défense et installent un système très mobile et variable qui donne beaucoup de fil à retordre aux Françaises: dès que le ballon arrive à l'intérieur, deux voire trois Canadiennes harcèlent, à la limite ou parfois au-delà de la limite réglementaire, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou, Aurélie Bonnan ou Emmeline Ndongue. Si elles réussissent à sortir le ballon, les extérieures canadiennes sortent trés rapidement souvent en privant les Bleues d'occasion de tirs faciles. Cette défense à laquelle la France peine à trouver des solutions va donner le ton du reste de la rencontre. On croit revoir le quart de finale de l'Euro 2009 contre la Grèce...
Logiquement les Canadiennes recollent au score: 21-21 à l'issue du premier quart. C'est une amorce de gueule de bois pour ceux qui ont cru en une victoire facile et un score fleuve. Rien ne change pendant le deuxième quart: les Françaises, maintenant avec Edwige Lawson à la baguette, cumulent les imprécisions, ne réussissent pas les rares occasions de tir qui s'offrent et commencent à s'énerver après le jeu physique des Canadiennes. Il est vrai qu'elles n'ont pas froid aux yeux, donnant souvent préférence à la faute "nette" plutôt que de concéder le panier facile. Les filles du coach Allison McNeill passent même briévement en tête avant qu'Emilie Gomis aux lancers et Sandrine Gruda donnent l'avantage aux Bleues 37-32.
Au début du troisième quart l'image du jeu ne change guère. Ce n'est pas très agréable à regarder, mais les Canadiennes inférieures par leur taille font avec les moyens de bord et s'en sortent pas mal. Lawson-Wade, Digbeu, Miyem, Gruda et Gomis commencent pour la France et creusent un petit écart qui gonfle jusqu'à 10 points, puis reste à 53-45 à la fin du quart. Le plus dur est fait? Eh bien, non.
La capitaine canadienne Kim Smith, pensionnaire de WNBA, et la meneuse Shona Thorburn réussistent quelques belles actions, surtout des tirs rapides sortis du dribble. La France subit l'agressivité et le jeu physique de leurs adversaires, Sandrine Gruda poussée à l'extérieur manque les tirs du périmètre et les Bleues restent sans le moindre point pendant 5'30", le temps que les Canadiennes virent en tête de nouveau à 53-54. Ça se corse pour l'équipe de Pierre Vincent et on se dit que Gruda et son adversaire Tamara Tatham ne vont pas passer leurs vacances ensembles...
Emilie Gomis sur un exploit individuel redonne l'avantage aux siennes avant qu'Edwige Lawson-Wade plante un trois points que beaucoup croient "assassin" pour donner 5 points d'avance à la France. A 60-54 aprés une des trop rares belles actions collectives conclue par Sandrine Gruda à 3'30" de la fin, tout semble joué. Mais les Canadiennes s'accrochent à nouveau: égalisation 60-60 sur le gong de la possesion avec un tir "Ave Maria" de Thorburn à une minute de la fin. Temps mort de Pierre Vincent, puis deux lancers convertis de Sandrine Gruda. Encore un stop et la victoire est dans la poche... C'est sans compter avec Krista Phillips qui prend un rébond offensif et réussit un tir improbable et acrobatique quasiment sous la planche pour égaliser de nouveau à 1 seconde et 4 dixièmes de la fin. Prolongation, le Canada ayant gagné le dernier quart 17-9...
En prolongation l'équipe canadienne paye finalement ses efforts à l'image de Pilypaitis, très attendue mais muselée par la défense française. Elles restent sans le moindre point pendant 4 minutes et ne réussisent que 5 lancers francs en 5 minutes. Emilie Gomis débloque le compteur avec un tir à trois points et les Bleues ne tremblent pas sur la ligne de réparation. "Ouf" de soulagement: 72-67 aprés prolongation.
A la fin on dira que c'est bien d'avoir gagné ce match difficile contre une équipe atypique, très physique et accrocheuse. On constate néanmoins que le Canada a bien réussi à palier l'avantage net des Bleues sous le cercle et que la France, sous les yeux des staffs russes et biélorusses, n'a pas trouvé de solutions pendant 45 minutes.
La suite samedi et dimanche pour voir comment les autres équipent s'en sortent contre le Canada "atypique" et surtout pour les rencontres au sommet France-Russie et France -Biélorussie.
En absence de Marion Laborde (on ignore les raisons), ce sont les 11 Françaises choisies par Pierre Vincent qui affrontent le 12e du dernier Mondial, l'équipe du Canada. On retrouve un bon nombre de canadiennes déjà vu à Karlovy Vary, notamment la capitaine Kim Smith, l'intérieure Krista Philllips et l'ailière Courtnay Pilypaitis, qui sort d'une excellente saison d'Euroligue avec l'équipe de Kaunas.
Devant un public qu'on aurait souhaité un peu plus nombreux, ce sont Dumerc, Beikes, Gomis, Gruda et Ndongue qui démarrent le pied au plancher avec un 10-2 à l'allure très dominateur et on se demande aprés 2 minutes si on ne va pas s'ennuyer ce vendredi soir avec une équipe à la feuille d'érable qui n'a pas du tout l'avantage de taille... Mais les Canadiennes ne l'entendent pas de cette oreille. Elles durcissent la défense et installent un système très mobile et variable qui donne beaucoup de fil à retordre aux Françaises: dès que le ballon arrive à l'intérieur, deux voire trois Canadiennes harcèlent, à la limite ou parfois au-delà de la limite réglementaire, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou, Aurélie Bonnan ou Emmeline Ndongue. Si elles réussissent à sortir le ballon, les extérieures canadiennes sortent trés rapidement souvent en privant les Bleues d'occasion de tirs faciles. Cette défense à laquelle la France peine à trouver des solutions va donner le ton du reste de la rencontre. On croit revoir le quart de finale de l'Euro 2009 contre la Grèce...
Logiquement les Canadiennes recollent au score: 21-21 à l'issue du premier quart. C'est une amorce de gueule de bois pour ceux qui ont cru en une victoire facile et un score fleuve. Rien ne change pendant le deuxième quart: les Françaises, maintenant avec Edwige Lawson à la baguette, cumulent les imprécisions, ne réussissent pas les rares occasions de tir qui s'offrent et commencent à s'énerver après le jeu physique des Canadiennes. Il est vrai qu'elles n'ont pas froid aux yeux, donnant souvent préférence à la faute "nette" plutôt que de concéder le panier facile. Les filles du coach Allison McNeill passent même briévement en tête avant qu'Emilie Gomis aux lancers et Sandrine Gruda donnent l'avantage aux Bleues 37-32.
Au début du troisième quart l'image du jeu ne change guère. Ce n'est pas très agréable à regarder, mais les Canadiennes inférieures par leur taille font avec les moyens de bord et s'en sortent pas mal. Lawson-Wade, Digbeu, Miyem, Gruda et Gomis commencent pour la France et creusent un petit écart qui gonfle jusqu'à 10 points, puis reste à 53-45 à la fin du quart. Le plus dur est fait? Eh bien, non.
La capitaine canadienne Kim Smith, pensionnaire de WNBA, et la meneuse Shona Thorburn réussistent quelques belles actions, surtout des tirs rapides sortis du dribble. La France subit l'agressivité et le jeu physique de leurs adversaires, Sandrine Gruda poussée à l'extérieur manque les tirs du périmètre et les Bleues restent sans le moindre point pendant 5'30", le temps que les Canadiennes virent en tête de nouveau à 53-54. Ça se corse pour l'équipe de Pierre Vincent et on se dit que Gruda et son adversaire Tamara Tatham ne vont pas passer leurs vacances ensembles...
Emilie Gomis sur un exploit individuel redonne l'avantage aux siennes avant qu'Edwige Lawson-Wade plante un trois points que beaucoup croient "assassin" pour donner 5 points d'avance à la France. A 60-54 aprés une des trop rares belles actions collectives conclue par Sandrine Gruda à 3'30" de la fin, tout semble joué. Mais les Canadiennes s'accrochent à nouveau: égalisation 60-60 sur le gong de la possesion avec un tir "Ave Maria" de Thorburn à une minute de la fin. Temps mort de Pierre Vincent, puis deux lancers convertis de Sandrine Gruda. Encore un stop et la victoire est dans la poche... C'est sans compter avec Krista Phillips qui prend un rébond offensif et réussit un tir improbable et acrobatique quasiment sous la planche pour égaliser de nouveau à 1 seconde et 4 dixièmes de la fin. Prolongation, le Canada ayant gagné le dernier quart 17-9...
En prolongation l'équipe canadienne paye finalement ses efforts à l'image de Pilypaitis, très attendue mais muselée par la défense française. Elles restent sans le moindre point pendant 4 minutes et ne réussisent que 5 lancers francs en 5 minutes. Emilie Gomis débloque le compteur avec un tir à trois points et les Bleues ne tremblent pas sur la ligne de réparation. "Ouf" de soulagement: 72-67 aprés prolongation.
A la fin on dira que c'est bien d'avoir gagné ce match difficile contre une équipe atypique, très physique et accrocheuse. On constate néanmoins que le Canada a bien réussi à palier l'avantage net des Bleues sous le cercle et que la France, sous les yeux des staffs russes et biélorusses, n'a pas trouvé de solutions pendant 45 minutes.
La suite samedi et dimanche pour voir comment les autres équipent s'en sortent contre le Canada "atypique" et surtout pour les rencontres au sommet France-Russie et France -Biélorussie.