Supporter: une passion!

Bravo les supporters!
Oui, bravo! Je lis sur ce site, et c’est confirmé chaque semaine dans les salles: des supporters suivent leur équipe lors des déplacements. Qu’ils soient organisés ou individuels. Pas facile par les temps qui courent, même à 20 euros en bus entrée comprise, surtout en couple ou en famille, de suivre ses favorites.
Alors il y a bien les astuces collectives, du co-voiturage à l’hébergement gracieux chez un supporter rencontré l’année précédente à la mi-temps devant une bière bien fraîche. Certains couvrent les 400, 500, 700 km ou plus en camping-car, d’autres profitent de l’occasion pour se lancer dans un week-end sportivo-gastronomique en joignant l’utile à l’agréable (halte du côté de Gimont pour s’y pourvoir en confit, foie gras et autres douceurs locales suivie d’un match en Gascogne… perdu…). En individuel ou en groupe, qu’importe, la qualité est là!
Le sport serait bien terne sans eux. Ils constituent souvent des tâches de couleurs à l’arrière plan des photos ou des films, et en agrandissant les images, ce ne sont pas des pixels mais bien des têtes en-écharpées qu’on découvre.
En effet, tout bon supporter se doit de porter les couleurs de son équipe favorite : peintures de guerre pour les cérémonies, maillot, casquette, foulard et, été comme hiver l’écharpe...
Le supporter connait bien les règles de son sport, et il ne se prive pas de les réciter pendant le match : « marchééééé, repriiiiise, trois sgooondes». Il doit pouvoir disserter des heures sur la qualité du dribble et du drive, sur la misérable défense de zone, sur les erreurs de coaching, sur la qualité des hommes en gris avec lesquels il est devenu tellement familier à en connaître jusqu’à leur petit nom. Il a aussi un avis sur le seyant des tenues des Berruyères ou sur la coupe de tel ou tel maillot qui lancera la mode de la saison suivante. Il connait chaque équipe rencontrée, des noms
prestigieux aux espoirs, palmarès et statistiques, nom de la salle et nom du club des supporters adverse.

Un bon supporter se doit aussi d’encourager ses joueuses favorites, aidé en cela par un sens évolué du phrasé, par exemple un découpage syllabique judicieux « élaaaaaaaaan Béar-nais » suivi d’un échos à la grosse caisse « toudoum-toudoum--dou » ou encore d’une mélodie au texte original comme «Bas-ket-Land’-aléaléalé-aléaléalé ». Il doit également se montrer fair-play, notamment en accompagnant à la corne de brume les tireuses de lancers francs adverses.
Le nec plus ultra du supporter consistant en un passage à la TV , chose ô combien difficile en Basket Féminin, sauf à « braquer » France 3 Régions en brandissant une affiche « Maman je suis là » ou en arborant une superbe perruque fluo et en s’éternisant derrière l’interviewée.
Passé le match il se rendra sur le forum du club adverse lire avec intérêt le compte rendu de Dominique B. ou d’un autre ainsi que les commentaires éclairés de ses pairs.
Alors, qu’on les appelle Les Z’Hurlants, Atrebask, Jumpers, Chaudron ou Allez Tango, pas la peine de citer le nom ou les couleurs de leur club tellement ils les transpirent. Ils portent tous l’Echarpe, ce symbole de leur rang visible par tous et par lequel ils se reconnaissent et se respectent. Et même
si c’est pas facile par les temps qui courent, quand on aime…
Ma référence en la matière est là.


PS : le 20 février, c'était pas "les mardi d'Elodie" mais "LE Samedi d'Elodie". Elle a été énorme!