C'est un peu l'arroseur arrosé, même si je ne saurais prétendre à boxer dans la même catégorie que lui : à l'occasion du lancement de son blog personnel il y a une grosse semaine, c'est Pierre DUPERRON qui a bien voulu se laisser aller au petit jeu de l'interview, côté interviewé cette fois.
• Bonjour Pierre, comment vas-tu ?
Bonjour Dominique, écoute la période n'est pas simple au sens large du terme mais il y a moult perspectives dans des domaines divers qui vont me permettre d'améliorer et je l'espère d'inverser la tendance actuelle dans les mois à venir. Par ailleurs, le retour d'un soleil généreux, de températures élevées ces derniers jours m'enchante... et me donne le sourire dès que tu ouvres les volets le matin.
• Question traditionnelle dans ces colonnes : où es-tu et que fais-tu au moment de me répondre ?
Je suis installé dans mon bureau à mon domicile avec un décor 100% italien face à moi et un bel olivier à ma droite, il y a pire non ? (sourire) J'ai abandonné le petit écran... pour un autre qui aura accompagné toute ma carrière.
• Bonjour Pierre, comment vas-tu ?
Bonjour Dominique, écoute la période n'est pas simple au sens large du terme mais il y a moult perspectives dans des domaines divers qui vont me permettre d'améliorer et je l'espère d'inverser la tendance actuelle dans les mois à venir. Par ailleurs, le retour d'un soleil généreux, de températures élevées ces derniers jours m'enchante... et me donne le sourire dès que tu ouvres les volets le matin.
• Question traditionnelle dans ces colonnes : où es-tu et que fais-tu au moment de me répondre ?
Je suis installé dans mon bureau à mon domicile avec un décor 100% italien face à moi et un bel olivier à ma droite, il y a pire non ? (sourire) J'ai abandonné le petit écran... pour un autre qui aura accompagné toute ma carrière.
La petite mort du journaliste, comme la petite mort du sportif
• Le dimanche 7 avril est donc une date à marquer d’une pierre blanche puisque tu as officialisé le lancement de ton blog. Peux-tu nous en dire plus ?
Un membre de mon cercle proche (l'auteur de cette interview, Ndlr) m'a quelque peu forcé la main, connaissant ma sale habitude de procrastiner. J'en avais discuté avec des proches, plusieurs amis sportifs, des dirigeants, ma femme, ma famille au sens large, mais j'hésitais vraiment à franchir le pas d'autant que je suis sincèrement super occupé comme beaucoup de personnes ayant le même statut que moi (rires). Tu (!!) y as donc directement et largement contribué tant d'un point de vue décisionnel, de timing que sur l'aspect technique.
• Tu as glissé le très joli jeu de mot « Occitalie » dans le nom de ton blog. Peux-tu nous rappeler pourquoi ce subtil mélange ?
Merci pour le compliment !! Eh bien tout d'abord la première partie avec l'Occitanie parce que c'est ma région, la plus belle de l'Hexagone avec le Pays Basque qui m'est cher également. Et le mixte avec l'Italie, le pays de mon cœur, un peu de mes origines (Brescia) et enfin le pays où j'aurais pu naître (que de regrets !), mon père ayant par deux fois été tout proche de partir travailler à Varèse, en Lombardie, terre de l'Ignis Varèse qui a été l’un des plus grands clubs du basket européen à la fin des années 60 et dans les années 70.
• Dans ton post d’annonce sur Facebook, tu as parlé de ton « manque d’échanges, d’émotions, de partage ». Cela signifie t’il que cette idée de blog ne t’est venue qu’après ton départ du Midi Libre ou tu l’avais déjà eue avant ?
Oui, les échanges avec les divers acteurs du sport, qui joueurs, qui entraîneurs, qui présidents, qui membres du staff, qui dirigeants, qui supporters, qui arbitres (oui oui)... les émotions au bord des terrains, le stress des fins de rencontres indécises, le partage avec les mêmes personnes, les confrères aussi avec lesquels on a vécu tant de belles choses vu la richesse exceptionnelle du sport montpelliérain (merci à Louis Nicollin et Georges Frêche)... me manquent très clairement. Et l'idée d'un blog a fait petit à petit son chemin, mais seulement après mon départ du Midi Libre. On parle de la « petite mort du sportif ». Compte-tenu de ma passion exacerbée pour mon métier, pour le sport, j’ai connu « la petite mort du journaliste » sans chercher le moins du monde à comparer
Un membre de mon cercle proche (l'auteur de cette interview, Ndlr) m'a quelque peu forcé la main, connaissant ma sale habitude de procrastiner. J'en avais discuté avec des proches, plusieurs amis sportifs, des dirigeants, ma femme, ma famille au sens large, mais j'hésitais vraiment à franchir le pas d'autant que je suis sincèrement super occupé comme beaucoup de personnes ayant le même statut que moi (rires). Tu (!!) y as donc directement et largement contribué tant d'un point de vue décisionnel, de timing que sur l'aspect technique.
• Tu as glissé le très joli jeu de mot « Occitalie » dans le nom de ton blog. Peux-tu nous rappeler pourquoi ce subtil mélange ?
Merci pour le compliment !! Eh bien tout d'abord la première partie avec l'Occitanie parce que c'est ma région, la plus belle de l'Hexagone avec le Pays Basque qui m'est cher également. Et le mixte avec l'Italie, le pays de mon cœur, un peu de mes origines (Brescia) et enfin le pays où j'aurais pu naître (que de regrets !), mon père ayant par deux fois été tout proche de partir travailler à Varèse, en Lombardie, terre de l'Ignis Varèse qui a été l’un des plus grands clubs du basket européen à la fin des années 60 et dans les années 70.
• Dans ton post d’annonce sur Facebook, tu as parlé de ton « manque d’échanges, d’émotions, de partage ». Cela signifie t’il que cette idée de blog ne t’est venue qu’après ton départ du Midi Libre ou tu l’avais déjà eue avant ?
Oui, les échanges avec les divers acteurs du sport, qui joueurs, qui entraîneurs, qui présidents, qui membres du staff, qui dirigeants, qui supporters, qui arbitres (oui oui)... les émotions au bord des terrains, le stress des fins de rencontres indécises, le partage avec les mêmes personnes, les confrères aussi avec lesquels on a vécu tant de belles choses vu la richesse exceptionnelle du sport montpelliérain (merci à Louis Nicollin et Georges Frêche)... me manquent très clairement. Et l'idée d'un blog a fait petit à petit son chemin, mais seulement après mon départ du Midi Libre. On parle de la « petite mort du sportif ». Compte-tenu de ma passion exacerbée pour mon métier, pour le sport, j’ai connu « la petite mort du journaliste » sans chercher le moins du monde à comparer
Ici à François-Mitterand à Mont-de-Marsan (photo Pierre DUPERRON)
Certains ne jurent que par ce qui brille et prennent le train en route...
• Il me semble c’est dans les portraits que ta sensibilité s’exprime le mieux. Est-ce un axe que tu comptes privilégier ou vas-tu couvrir tout à la fois des portraits, des interviews, de l’actualité, des articles de fond, des éditos engagés, d’autres choses encore peut-être ?
Pour le moment, je suis un petit peu en manque de disponibilités eu égard à ce que je t'ai évoqué sur la période actuelle. Mais une fois que je m'y consacrerai comme j'en ai l'envie, sans me mettre de pression, je le répète, ce sera un mixte de tout ce que tu as énoncé. Alors oui, des portraits, c'est très plaisant à faire en sachant que ce sont les interlocuteurs qui les rendent agréables à rédiger par leurs parcours, leurs histoires... des comptes-rendus, de l'actualité, des articles de fond, des éditos pourquoi pas même si ça n'est pas forcément mon exercice préféré, des interviews... s'inscrivent dans mes projets. Mais je ne m'interdis pas non plus de sortir du domaine du sport à l'occasion.
• En termes de contenu ou de format, cette plate-forme va-t-elle t’offrir de plus larges possibilités ?
Mes compétences techniques car il faut surtout savoir être honnête, seront sans doute ma première limite avec la disponibilité aussi... Pour le reste, on verra bien au fil du temps si je parviens à utiliser au mieux les possibilités offertes par cette plate-forme que ce soit en matière d’espace, de rythme… mais et j'insiste, je ne me mettrais aucune pression, plaisir/liberté seront les mots d'ordre.
• Y a-t-il des choses que tu t’interdises par principe ?
Oui, régler des comptes avec certains ce qui est chose aisée par voie de presse mais je n'en vois pas du tout l'intérêt même s'il y a des moments où on pourrait bien en avoir l'envie ! Mon nouveau statut m’a fait réaliser, hélas, la nature exacte des relations (il reste heureusement de très rares exceptions) entre la majorité des acteurs-clubs du sport et un journaliste dès lors que ce dernier n’a plus de support et qu’il devient du même coup moins « intéressant ». J’ai eu la chance, étant sportif moi-même ce qui a facilité les contacts et sans doute modifié ma façon d’appréhender mon métier, de me tisser un fabuleux réseau tout au long de ma carrière, pour moi, ça n’est vraiment pas anodin et ça ne doit pas disparaître du jour au lendemain sous prétexte que...
• As-tu des modèles sur lesquels tu souhaiterais prendre exemple et pourquoi ?
Je n'ai pas de modèles particuliers, non, mais des sources d'inspiration, oui, et j'ai donc à cet égard un véritable respect pour tout ce que tu publies, textes comme photos, depuis des années, sur ton blog dédié au basket, amateur principalement, ce qui accentue mon respect. Certains ne jurent que par ce qui brille, prennent le train en route d’équipes, d’individualités parce qu’elles sont « en vogue », je m'autorise à penser et à dire que cela n'a pas été mon cas. J’ai ainsi eu le bonheur de connaître et suivre l’évolution des frères Lebrun depuis leur plus jeune âge ou d’être le témoin de la montée en puissance de nombreux clubs comme le MHB ou le BLMA pour ne citer que ceux-là.
Pour le moment, je suis un petit peu en manque de disponibilités eu égard à ce que je t'ai évoqué sur la période actuelle. Mais une fois que je m'y consacrerai comme j'en ai l'envie, sans me mettre de pression, je le répète, ce sera un mixte de tout ce que tu as énoncé. Alors oui, des portraits, c'est très plaisant à faire en sachant que ce sont les interlocuteurs qui les rendent agréables à rédiger par leurs parcours, leurs histoires... des comptes-rendus, de l'actualité, des articles de fond, des éditos pourquoi pas même si ça n'est pas forcément mon exercice préféré, des interviews... s'inscrivent dans mes projets. Mais je ne m'interdis pas non plus de sortir du domaine du sport à l'occasion.
• En termes de contenu ou de format, cette plate-forme va-t-elle t’offrir de plus larges possibilités ?
Mes compétences techniques car il faut surtout savoir être honnête, seront sans doute ma première limite avec la disponibilité aussi... Pour le reste, on verra bien au fil du temps si je parviens à utiliser au mieux les possibilités offertes par cette plate-forme que ce soit en matière d’espace, de rythme… mais et j'insiste, je ne me mettrais aucune pression, plaisir/liberté seront les mots d'ordre.
• Y a-t-il des choses que tu t’interdises par principe ?
Oui, régler des comptes avec certains ce qui est chose aisée par voie de presse mais je n'en vois pas du tout l'intérêt même s'il y a des moments où on pourrait bien en avoir l'envie ! Mon nouveau statut m’a fait réaliser, hélas, la nature exacte des relations (il reste heureusement de très rares exceptions) entre la majorité des acteurs-clubs du sport et un journaliste dès lors que ce dernier n’a plus de support et qu’il devient du même coup moins « intéressant ». J’ai eu la chance, étant sportif moi-même ce qui a facilité les contacts et sans doute modifié ma façon d’appréhender mon métier, de me tisser un fabuleux réseau tout au long de ma carrière, pour moi, ça n’est vraiment pas anodin et ça ne doit pas disparaître du jour au lendemain sous prétexte que...
• As-tu des modèles sur lesquels tu souhaiterais prendre exemple et pourquoi ?
Je n'ai pas de modèles particuliers, non, mais des sources d'inspiration, oui, et j'ai donc à cet égard un véritable respect pour tout ce que tu publies, textes comme photos, depuis des années, sur ton blog dédié au basket, amateur principalement, ce qui accentue mon respect. Certains ne jurent que par ce qui brille, prennent le train en route d’équipes, d’individualités parce qu’elles sont « en vogue », je m'autorise à penser et à dire que cela n'a pas été mon cas. J’ai ainsi eu le bonheur de connaître et suivre l’évolution des frères Lebrun depuis leur plus jeune âge ou d’être le témoin de la montée en puissance de nombreux clubs comme le MHB ou le BLMA pour ne citer que ceux-là.
Ici avec les italiens Marco Parolo, Mattia De Sciglio et Giorgio Chiellini (photo Pierre DUPERRON)
"Je me suis éclaté, je suis un privilégié"
• Tu sais qu’un blog, c’est comme une émission de télévision, une émission de radio, une nouvelle formule d’un média… une carrière de journaliste : cela se construit sur du moyen terme. Sauras-tu avoir la patience pour construire progressivement cette nouvelle page de ta vie ?
Oui, je saurai être patient et j’espère que ce sera également le cas (sourire) de ceux qui se sont abonnés à mon blog… car l’entame sera plutôt en mode diesel
• Quelle est la question que je ne t’ai pas encore posée et à laquelle tu aurais souhaité répondre (et la réponse bien entendu) ?
Ce pourrait être « Est-ce que tu t’es éclaté durant tes 42 ans de carrière ? ». Et ma réponse est claire : « Oui, ça a été le cas ». J’ai couvert notamment des Euros de basket et de hand, couvert huit fois Roland-Garros, six finales de Coupe Davis lorsqu’elle avait tout son sens, tous les Open Sud de France et tournoi féminin international à l’ASCH de tennis... interviewé Zidane, Noah, Parker, Wilander, Louis Nicollin... pour ne citer que les plus prestigieux, vécu toutes les grandes heures du sport montpelliérain (je suis un privilégié car à mon avis le seul dans ce cas) du titre de champion et des deux finales de Coupe de France du Montpellier Hérault SC aux deux titres du Montpellier Water-Polo en passant par les premiers titres national et européen du MHB, la première finale en Top 14 du MHR face au Stade Toulousain, tous les titres du BLMA, des soirées mémorables avec le Montpellier Tennis de Table en garçons et en filles, de bons moments sur la scène hexagonale ou européenne avec le MHSC féminin, le MUC désormais MHSC VB, des déplacements européens avec le BLMA, le MHB, le MHSC (garçons/ filles). J’ai fait de très belles rencontres entre Léa Xavier, Jimmy Vienot, Aurore Kichenin, trois noms qui me viennent spontanément à l’esprit, ces trois minots qui étaient affectés par des maladies différentes, Alexandre sur La Grande-Motte, Matthias et Anthony en Cévennes dont j’ai fait, dans l’émotion, des portraits et qui nous ont malheureusement quitté depuis, toute la famille Nicollin pour laquelle j’ai une tendresse très particulière et j’aurai une reconnaissance éternelle eu égard à ce qu’elle a fait pour le sport à Montpellier. Et je m’excuse par avance pour tous ceux-celles que j’ai évidemment oublié (sur l’instant) et qui comptent pourtant terriblement pour moi.
• Je te laisse le dernier mot, Pierre…
Eh bien, un grand double merci. Tout d’abord pour ton soutien tant logistique qu’amical dans le lancement de ce blog pierreduperron-occitalie.com, ensuite de m’avoir offert l’opportunité de m’exprimer dans les (bien trop?) grandes largeurs (sourire) à travers cette interview.
Oui, je saurai être patient et j’espère que ce sera également le cas (sourire) de ceux qui se sont abonnés à mon blog… car l’entame sera plutôt en mode diesel
• Quelle est la question que je ne t’ai pas encore posée et à laquelle tu aurais souhaité répondre (et la réponse bien entendu) ?
Ce pourrait être « Est-ce que tu t’es éclaté durant tes 42 ans de carrière ? ». Et ma réponse est claire : « Oui, ça a été le cas ». J’ai couvert notamment des Euros de basket et de hand, couvert huit fois Roland-Garros, six finales de Coupe Davis lorsqu’elle avait tout son sens, tous les Open Sud de France et tournoi féminin international à l’ASCH de tennis... interviewé Zidane, Noah, Parker, Wilander, Louis Nicollin... pour ne citer que les plus prestigieux, vécu toutes les grandes heures du sport montpelliérain (je suis un privilégié car à mon avis le seul dans ce cas) du titre de champion et des deux finales de Coupe de France du Montpellier Hérault SC aux deux titres du Montpellier Water-Polo en passant par les premiers titres national et européen du MHB, la première finale en Top 14 du MHR face au Stade Toulousain, tous les titres du BLMA, des soirées mémorables avec le Montpellier Tennis de Table en garçons et en filles, de bons moments sur la scène hexagonale ou européenne avec le MHSC féminin, le MUC désormais MHSC VB, des déplacements européens avec le BLMA, le MHB, le MHSC (garçons/ filles). J’ai fait de très belles rencontres entre Léa Xavier, Jimmy Vienot, Aurore Kichenin, trois noms qui me viennent spontanément à l’esprit, ces trois minots qui étaient affectés par des maladies différentes, Alexandre sur La Grande-Motte, Matthias et Anthony en Cévennes dont j’ai fait, dans l’émotion, des portraits et qui nous ont malheureusement quitté depuis, toute la famille Nicollin pour laquelle j’ai une tendresse très particulière et j’aurai une reconnaissance éternelle eu égard à ce qu’elle a fait pour le sport à Montpellier. Et je m’excuse par avance pour tous ceux-celles que j’ai évidemment oublié (sur l’instant) et qui comptent pourtant terriblement pour moi.
• Je te laisse le dernier mot, Pierre…
Eh bien, un grand double merci. Tout d’abord pour ton soutien tant logistique qu’amical dans le lancement de ce blog pierreduperron-occitalie.com, ensuite de m’avoir offert l’opportunité de m’exprimer dans les (bien trop?) grandes largeurs (sourire) à travers cette interview.
Pendant longtemps nous avons plaisanté sur le fait que je n'étais "ni journaliste, ni basketteur" (je laisse chacun deviner qui peut bien être l'auteur de cette vérité) mais maintenant je peux te dire "merci cher collègue", bienvenue au club !
Merci Pierre, merci pour tes écrits passés et futurs, ce sera toujours un plaisir de te lire eu égard à la qualité de ta plume.
Merci Pierre, merci pour tes écrits passés et futurs, ce sera toujours un plaisir de te lire eu égard à la qualité de ta plume.