Mon EuroBasket Women 2013 à moi

N''ayant assisté sur place qu'aux phases finales mais ayant suivi le début de la compétition par télévision interposée, voici mes impressions en vrac et a posteriori.

On aura aimé :
* les retransmissions sur Sport+: de mémoire de téléspectateur, je n'ai pas souvenir d'avoir vu la chaine du basket masculin diffuser autant de matchs de basket féminin (y compris ceux ne concernant pas les Braqueuses!) Il n'y a certes pas eu une diffusion intégrale de tous les matchs des deux premiers tours mais quand même, la couverture d''ensemble a été plus que satisfaisante !!
* l'affluence dans les salles, y compris le dernier samedi pour des matchs de classement sans enjeu;
* l'animation dans les tribunes d'Orchies, notamment grâce aux Z'Hurlants de Villeneuve d'Ascq, y compris sur les rencontres ne mettant pas en scène les Bleues;
* l'ambiance énorme lors des matchs de la France à partir des quarts de finale (et j'imagine qu'elle devait être tout aussi énorme sur les rencontres précédentes à Trélazé et au Vendespace), les Marseillaises chantées a capella par le public, la communion avec les joueuses pendant toute la compétition, même après la déception de la finale;
* le niveau de jeu d'ensemble des 4 quarts, de la demi contre la Turquie et de la finale, avec en point d'orgue ce quart contre la Suède qui restera l'un des plus beaux matchs de basket de ces dernières années;
* la fanfare qui continuait à jouer devant la salle, sous la pluie, encore une bonne heure après la demi-finale;
* les restos à Lille entre supporters;
* être placé juste au dessus de la zone mixte à partir des demis et ainsi assister aux interviews d''après-matchs des joueuses;
* les SMS reçus pendant la demi et la finale de collègues et amis, pourtant a priori moins fans de basket mais qui s'étaient calés devant leur télévision pour l'occasion.

On aura moins aimé :
* ne pas voir la Croatie d'Ana LELAS à Orchies;
* la panne d'ordinateur de notre hôte virtuel qui nous a privé de blog pendant la fin de la compétition (d''ailleurs j'espère que tu as pu récupérer toutes tes données?)
* le résultat final, cruel mais sans doute mérité pour des Espagnoles qui auront réalisé une campagne encore plus forte que les Bleues;
* voir les larmes d'Edwige LAWSON et Emmeline NDONGUE après la finale;
* les différents à-côtés de la Pévèle Arena (couloirs trop serrés, une seule entré/sortie, restauration de médiocre qualité, sono assourdissante...);
* que la Suède ait raté la qualification aux Championnats du Monde, ne parvenant pas à rééditer le même niveau de performance sur le 1er match de classement que lors de leur quart de finale épique;
* le calme absolu en ville où l'on n'avait pas l'impression d'être à deux pas d'un événement de cette importance (à part une banderole sur l'Hôtel de Ville et quelques fanions à l''entrée de la ville... aucune affiche dans les quelques commerces croisés !! Pour une région censée respirer le Basket, c''est quelque peu décevant...);
* les coups de pouces autant déplorables qu''inutiles des arbitres aux joueuses Ibériques lors de leur demi-finale (trop) facilement gagnée face à la Serbie;
* la médiatisation minimaliste des quotidiens locaux et nationaux, qui en dehors d'un service minimum sur le suivi des Bleues, a simplement ignoré toutes les autres équipes. Par exemple L'Equipe de jeudi: une demi-page de présentation de France-Suède certes, mais pas un seul mot sur les résultats des deux quarts de la veille !! Et on aurait aimé que la presse locale, dans une région soit-disant à fond basket, s'empare de l'événement pour nous proposer des dossiers spéciaux de plusieurs pages, avec présentation détaillée de TOUTES les équipes présentes et une analyse de TOUS les matchs...

Petite remarque en guise d'épilogue: les Ibériques auront finalement réalisé la même performance cette année que les Braqueuses de 2009. Elles auront su se reconstruire suite à un Euro raté (encore plus pour les Espagnoles en 2011 que pour les Bleues en 2007, d'ailleurs), passer par une phase de qualification compliquée (avec au passage deux défaites face à la Suède...), pour finalement arriver sur la compétition avec une ambition croissante au fur et à mesure de leurs résultats. À la Russie, qui restera le grand couac de cette édition (est-ce que c'était déjà arrivé que le tenant du titre soit éliminé dès le premier tour ?) de s'en inspirer pour 2015. Mais à condition d'être capable se remettre en question quant au casting et à la préparation...