Le pantalon en bas de chevilles

"Comment ces clubs pourraient-ils accepter a contrario que l’image du basket, et du basket féminin, soit à ce point souillée par la présence annoncée au 2ème niveau national d’un club à l’origine d’une énorme distorsion de concurrence, avec des dettes publiques et privées incommensurables, de l’ordre ou proche de 2M€, un club en redressement judiciaire et suspendu aux décisions du Tribunal de Grande Instance mais qui annonce en même temps un budget 2013-2014 à faire pâlir tous les clubs de la division, … Pourquoi un club qui totalise en dettes environ quatre fois le budget annuel des autres clubs serait-il en outre exonéré des contraintes règlementaires et financières, des règlementations fédérales, dispensé de plafonnements de masse salariale, de la constitution obligatoire d’un Fonds de réserve auquel tout le monde se plie ? Que se passe-t-il aujourd’hui en LF2 ?"

Telles étaient les questions que se posaient, dans leur communiqué commun du 8 novembre, les 12 présidents des clubs de LF2 qui décidaient dans la foulée du boycott pur et simple de Perpignan. Et bien il faut croire que Jean-Pierre SIUTAT a su apporter des réponses satisfaisantes à leurs interrogations puisqu'à l'issue d'un Comité Directeur tenu vendredi dernier 13 décembre les mêmes signataires ont tout simplement décidé...de faire machine arrière! Dans le cas contraire, quelle arme atomique a t'il bien pu utiliser pour que ces Messieurs, sans doute largement majeurs et vaccinés, fassent machine arrière et retournent à la niche sans autre forme de procès? On attend d'ailleurs encore un embryon de communication sur le sujet, personne ne s'étant encore lancé dans l'aventure...

Rappelons tout de même que la décision de justice n'envoyait pas Perpignan en LF2 mais soit en LFB soit en LF2 ("l'équipe première devant figurer en LFB ou en LF2 pour la saison 2013-2014" selon les termes exacts de l’ordonnance du 28 octobre) et que si le choix fût celui de la LF2, il y a fort à parier que hors de toute logique deux éléments y ont présidé: 1/ la volonté de ne pas se mettre à dos des présidents de LFB autrement plus puissants que ceux de l'étage inférieur et 2/ profiter du nombre impair d'équipes engagées jusqu'alors, un club étant exempt à chaque journée. Fastoche pour refaire le calendrier, le tour de passe-passe était fait! Il ne reste plus maintenant, on peut le parier, qu'à annuler les forfaits déjà enregistrés (4 avec les rencontres de Léon-Trégor, SIG, Charnay et Reims). Après tout, on n'en est plus à ça près dans cette gigantesque bouffonnerie!

Les conclusions de cette affaire? 1/ Perpignan présente à quelques semaines un des plus gros déficits du basket féminin et un des plus gros budgets de la LF2 faisant ainsi un grand bras d'honneur à tout le monde y compris ses créanciers et 2/ les 12 présidents de LF2 signataires sont bien inconséquents d'avoir lancé ce type d'action - au demeurant courageuse - pour retourner faire coucouche-panier au premier coup de vent contraire.
Et la crédibilité dans tout ça?

> Modifié le 14/12 à 23h40: le Limoges ABC publie un communiqué à ce sujet. C'est par ici...