Le Monténégro à l'usure, l'Italie miraculée, la Turquie facile et l'Espagne en état de grâce



C'est donc parti!

Dans la première rencontre de la journée opposant le Montenegro à la Slovaquie, ce sont deux séries qui marquent l'entrée en lice des deux équipes: un 11-3 initial pour les coéquipières d'Iva PEROVANOVIC puis un 0-10 ramenant la marque à 11-13 pour celles de Klaudia LUKACOVICOVA. Les reste de la première mi-temps verra les deux formations rester au coude à coude et alterner en tête au tableau d'affichage. Mais si les visiteuses du jour parviennent en tête à la pause (33-35), elles le doivent surtout - et peut-être uniquement - à une meilleure adresse au-delà de l'arc: 4/8 (dont 3/5 pour la seule Katarina TETEMONDOVA) contre 0/7 à leurs adversaires (dont 0/3 pour Jelena SKEROVIC).
L'entame du troisième quart en changera rien à l'affaire si ce n'est à partir de la 27ème minute qui verra les monténégrines passer un 10-0 à leurs hôtes, créant ainsi un écart que l'on devine potentiellement rédhibitoire: 59-50 à l'attaque de la 30ème. Seul souci: la machine à scorer de loin s'est maintenant enrayée (1/3 dans le QT3) alors que les fautes techniques (marchers, fautes, balles perdues...) demeurent. Conséquences? La Slovaquie explose finalement dans un dernier quart qu'elle concède 18-11, Zuzana BREZANIOVA adoucissant légèrement l’addition. On aura également pris note du très grand nombre de lancers concédés par les Bleues à leurs adversaires: 30 (pour 25 réussis) contre 16 (pour 10 convertis).

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Montenegro 77 - Slovaquie 63 (14-18, 19-17, 26-17 et 18-11

Compliqué pour Klaudia LUKACOVICOVA et la Slovaquie...
Et maintenant Suède vs Italie avec un premier constat: alors que tout le monde pense que cet EuroBasket se déroule en France, c'est en Suède que nous sommes! Entre 100 et 150 supporters tout de jaune vêtus ont pris possession de la salle de Kercado, curieusement et habilement répartis dans les 4 coins des tribunes.
Faut-il y voir un lien de cause à effet? Toujours est-il que sur le terrain on démarre sur un rythme plus soutenu que la partie précédente. Certes en terme d'efficacité le compte n'y est pas (26% à 34% à la mi-temps) mais on assiste à une partie disputée. Bien partie (2-6), les italiennes se font rejoindre puis dépasser dans les 4 dernières minutes du premier quart-temps (13-12). Dans le deuxième quart, on croit qu'une petite différence est faite lorsque l'écart atteint son plus haut à 17-23 mais 3 minutes de disette remettent tout en cause. Au passage, les 16 points du duo Frida et Elin ELDEBRINK auront fait grand bien!
De retour des vestiaires, l'Italie prend une nouvelle fois l'avantage à 30-38 notamment par Kathrin RESS mais à coup de 3-points (Frida ELDEBRINK) et de lancers francs (Ashley KEY à 4/4 ou encore Frida ELDEBRINK) les nordistes parviennent à recoller au score (44-44). La fin de la rencontre est palpitante. Giorgia SOTTANA, après une première mi-temps catastrophique, croit bien donner la victoire aux siennes sur trois paniers portant la marque à 50-54, 58-60 puis surtout 60-64 à 23" du terme de ceytte rencontre. Mais non! C'est finalement Frida ELDEBRINK - 23 points, 8 rebonds eet 4 passes - qui mangera la feuille de match, une première fois en ne convertissant qu'un seul lancer à 63-64, une seconde en se faisant contrer sur la dernière possession à 3" du buzzer. La Suède laisse échapper une jolie victoire qui lui tendait pourtant les bras et avec la Russie et l'Espagne à affronter par la suite, elle risque fort de le regretter...

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Suède 63 - Italie 64 (13-12, 17-19, 19-20 et 14-13)

Toute la déception d'Elin ELDEBRINK...
Peut-on remporter une rencontre lorsque l'on marque 4 points dans les 8 premières minutes? L'Ukraine vient de prouver que non!
C'est la Turquie qui prend le meilleur départ avec cette série0-9 qui porte la marque à 4-16 alors que les deux équipes évoluent depuis déjà 8 minutes. A cet instant de la rencontre, Isil ALBEN totalise déjà 5 passes décisives. Dessous, Quanitra HOLLINGSWORTH fait le ménage et l'avantage des turques atteint son plus haut à +15 et 9-24 à la 11ème. Tugba PALAZOGLU et Birsel VARDARLI se montrent à leur avantage, au contraire d'Alina IAGUPOVA créditée, à cet instant de la rencontre, d'un 0/5 au tir. Alors que l'on commence à s’apitoyer sur le niveau des ukrainiennes dont on redoute qu'elles explosent en vol, c'est au contraire un petit rapproché signé MARCHEVA et MATSKO qui ramène la marque à 30-37. On vire sur la marque de 32-40.
C'est filialement dans le troisième quart que l'explosion va se produire et tout le monde y porte son écot avec dans l'ordre YILMAZ, IAGUPOVA, CAGLAR, ALEBN, PALAZOGLU et MIRCHEVA. De 32-40 nous voici à 35-51. La différence dépasse même les 20 unités à 40-62 sur deux réussites consécutives de HOLLINGSWORTH. Le reste de la rencontre ne sera qu'une lente agonie pour les jaunes qui s'inclinent finalement 52-78 sans avoir montré grand chose...

> Quelques photos de la rencontre par ici...

Ukraine 52 - Turquie 78 (11-24, 21-16, 8-20 et 12-16)

Tugba PALAZOGLU à la manoeuvre!
Reste donc à cet Espagne - Russie, sorte de finale du groupe avant la lettre. La montagne va t'elle accoucher d'une souris ou d'une...montagne?
De fait on attaque sur 3 paniers primés: l'un pour l'Espagne, les deux autres pour la Russie: 3-6. Dans la foulée, la Russie atteint même son plus haut à 7-12 mais c'est sans compter sur la défense des sudistes qui se met progressivement en place et une attaque emmenée par l'intenable Alba TORRENS. C'est entre la 12ème et la 17ème que l'écart se fait, le score passant de é'-22 à 38-26. Au passage, Amaya VALDEMORO a une nouvelle fois fait admirer son talent et toute sa rage. La Russie, quant à elle, ne trouve aucune solution face à la défense espagnole, y compris la pseudo-russe Epiphanny PRINCE, pointé à 1/5, 1 passe, 2 rebonds et 2 balles perdues au moment de la pause.
La suite de la rencontre est de toute beauté, entre une Espagne frôlant parfois l'état de grâce (3 paniers primés à l'extrême limite du buzzer) et une Russie n'abdiquant jamais. N'abdiquant jamais d'ailleurs, à tel point qu'à 2 minutes de la fin le sort de la rencontre n'est pas encore scellé! Il faudra le petit jeu des lancers pour faire pencher définitivement la balance du côté des partenaires d'une TORRENS en lévitation.
L'Espagne a frappé un grand coup, en témoigne la joie des joueuses et du staff qui pourrait laisser penser à un titre de Champion du Monde acquis de haute lutte. Mais attention: on reparlera de la Russie...

Espagne 77 - Russie 72 (21-18, 17-11, 21-19 et 18-24)

Alba TORRENS dans les bras d'Amaya VALDEMORO: 2 grandes joueuses ce soir

Samedi 15 Juin 2013
Dominique B.

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