C’est vrai, les Bleues auront dû batailler en qualifs pour retrouver l’élite et leur rang au sein des nations majeures sur le Vieux Continent. Mais maintenant qu’elles sont en Lettonie, elles ne vont pas se contenter d’un p’tit tour et puis s’en va…
Voilà deux ans, l’un des (excellents) localiers du Berry avait fait un joli poisson d’Avril en annonçant, en une du quotidien régional, que Cathy Melain allait réaliser son come-back en équipe de France. La réaction de la joueuse avait été immédiate : un grand éclat de rire, un sourire timide et voilà. La tunique bleue, non merci.
Et c’est pourtant bien sur la « doyenne », qui a décidé de mettre un terme à sa carrière, que compte Pierre Vincent pour apporter toute la stabilité et l’expérience à une équipe qui, en plein renouveau, en avait logiquement besoin. Un choix étonnant? Le sélectionneur avait clairement besoin de repères et s’est donc entouré, pour rejoindre la Lettonie, d’un fort contingent berruyer : Cathy Melain, donc, mais aussi l’incontournable Céline Dumerc, meneuse n°1, enfin, après avoir trop cédé sa place à des internationales certes plus chevronnées – alors, en tout cas – mais moins pragmatiques par rapport à leurs coéquipières ; la raquette étant composée d’Emmeline Ndongue, de la puissante Endy Miyem et d’une ancienne du Cher, Elodie Godin, qui revient du purgatoire et fait son retour chez les Bleues.
On pourra crier au scandale, à la préférence clairement affichée pour tout ce qui touche au Cher. Pour sa défense, Pierre Vincent dispose ainsi d’un groupe avec des automatismes – pas évident avec une prépa si courte. Et qui a fait ses preuves. Elles ne seraient pas championnes de France, par hasard, les Tango? Allez, les grincheux, on circule…
Et d’autant plus qu’après des années parfois difficiles dans la peinture, il y a matière à espérer. Le quintet d’intérieures s’avère de fait complémentaire, physique, intimidant, avec en tête de file l’incontournable Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda. Dans n’importe quelle autre sélection, cette dernière serait LA star sur laquelle l’équipe va s’appuyer, jouant au maximum sur sa capacité offensive. En France, elle ne sera qu’un maillon, certes essentiel, à une réussite collective, leitmotiv toujours dominant chez les Tricolores. Doit-on le déplorer ? Après tout, c’est cette même cohésion qui a permis aux Bleues d’effacer (un peu) le traumatisme de l’Euro 2007. Simplement, on continue à s’interroger sur l’intérêt de lisser à ce point les talents…
Pour le reste, Pierre Vincent a pris quelques garanties avec deux « décocheuses de missile » en chef - Manu Hermouet et Pauline Krawczyk - réintégré Emilie Gomis, privée des qualifs, pour sa percussion alors qu’à la mène, la toute timide Emilie Duvivier a été supplantée pour la compétition suprême par Flo Lepro et Anaël Lardy. Des profils défensifs, bien dans la lignée du « on-ne-fait-pas-de-vagues-en-attaque, on-colle-sa-fille-et-on-se-tait ».
Le tout s’avère cohérent et plutôt séduisant. De quoi se prendre à rêver? Bien sûr, on reste toujours très réaliste à la Fédé, un rien échaudée –on le serait à moins– par les revers des deux sélections françaises. En 2007, on parlait déjà de renouveau après le départ d’Alain Jardel et l’arrivée aux commandes de Jacky Commères. Au final, un bide total et une huitième place bien loin du potentiel tricolore. Ben oui, parce que ça n’a jamais suffi, le potentiel. Parfois, sur un terrain, il paraît qu’il faut jouer - et avec ses tripes, c’est encore mieux. Bref, inutile de remuer le couteau dans la plaie après la déconfiture dans les Abruzze. Les Bleues, bien en veine lors de leur préparation, peuvent nourrir quelques sérieuses ambitions en Lettonie.
Oh la la, on en voit qui s’affolent : non, les Bleues ne sont pas favorites de cet Euro mais elles ont les moyens d’en être des actrices majeures, loin de l’image passive qu’elles avaient dégagées voilà deux ans. Ce serait quand même la cerise sur le gâteau, pour Cathy, non ?
Voilà deux ans, l’un des (excellents) localiers du Berry avait fait un joli poisson d’Avril en annonçant, en une du quotidien régional, que Cathy Melain allait réaliser son come-back en équipe de France. La réaction de la joueuse avait été immédiate : un grand éclat de rire, un sourire timide et voilà. La tunique bleue, non merci.
Et c’est pourtant bien sur la « doyenne », qui a décidé de mettre un terme à sa carrière, que compte Pierre Vincent pour apporter toute la stabilité et l’expérience à une équipe qui, en plein renouveau, en avait logiquement besoin. Un choix étonnant? Le sélectionneur avait clairement besoin de repères et s’est donc entouré, pour rejoindre la Lettonie, d’un fort contingent berruyer : Cathy Melain, donc, mais aussi l’incontournable Céline Dumerc, meneuse n°1, enfin, après avoir trop cédé sa place à des internationales certes plus chevronnées – alors, en tout cas – mais moins pragmatiques par rapport à leurs coéquipières ; la raquette étant composée d’Emmeline Ndongue, de la puissante Endy Miyem et d’une ancienne du Cher, Elodie Godin, qui revient du purgatoire et fait son retour chez les Bleues.
On pourra crier au scandale, à la préférence clairement affichée pour tout ce qui touche au Cher. Pour sa défense, Pierre Vincent dispose ainsi d’un groupe avec des automatismes – pas évident avec une prépa si courte. Et qui a fait ses preuves. Elles ne seraient pas championnes de France, par hasard, les Tango? Allez, les grincheux, on circule…
Et d’autant plus qu’après des années parfois difficiles dans la peinture, il y a matière à espérer. Le quintet d’intérieures s’avère de fait complémentaire, physique, intimidant, avec en tête de file l’incontournable Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda. Dans n’importe quelle autre sélection, cette dernière serait LA star sur laquelle l’équipe va s’appuyer, jouant au maximum sur sa capacité offensive. En France, elle ne sera qu’un maillon, certes essentiel, à une réussite collective, leitmotiv toujours dominant chez les Tricolores. Doit-on le déplorer ? Après tout, c’est cette même cohésion qui a permis aux Bleues d’effacer (un peu) le traumatisme de l’Euro 2007. Simplement, on continue à s’interroger sur l’intérêt de lisser à ce point les talents…
Pour le reste, Pierre Vincent a pris quelques garanties avec deux « décocheuses de missile » en chef - Manu Hermouet et Pauline Krawczyk - réintégré Emilie Gomis, privée des qualifs, pour sa percussion alors qu’à la mène, la toute timide Emilie Duvivier a été supplantée pour la compétition suprême par Flo Lepro et Anaël Lardy. Des profils défensifs, bien dans la lignée du « on-ne-fait-pas-de-vagues-en-attaque, on-colle-sa-fille-et-on-se-tait ».
Le tout s’avère cohérent et plutôt séduisant. De quoi se prendre à rêver? Bien sûr, on reste toujours très réaliste à la Fédé, un rien échaudée –on le serait à moins– par les revers des deux sélections françaises. En 2007, on parlait déjà de renouveau après le départ d’Alain Jardel et l’arrivée aux commandes de Jacky Commères. Au final, un bide total et une huitième place bien loin du potentiel tricolore. Ben oui, parce que ça n’a jamais suffi, le potentiel. Parfois, sur un terrain, il paraît qu’il faut jouer - et avec ses tripes, c’est encore mieux. Bref, inutile de remuer le couteau dans la plaie après la déconfiture dans les Abruzze. Les Bleues, bien en veine lors de leur préparation, peuvent nourrir quelques sérieuses ambitions en Lettonie.
Oh la la, on en voit qui s’affolent : non, les Bleues ne sont pas favorites de cet Euro mais elles ont les moyens d’en être des actrices majeures, loin de l’image passive qu’elles avaient dégagées voilà deux ans. Ce serait quand même la cerise sur le gâteau, pour Cathy, non ?