Entretien avec Eric LE PAPE, 1ère partie: les NF2



Quel est le point commun entre "capitaine Cyrielle HUGUES" et "capitaine Manon PELLET" ? Non, vous ne voyez pas? Eh bien il s'agit tout simplement d'Eric LE PAPE, vice-président du BLMA et directeur de son Centre de Formation. A un moment charnière de la saison (dernière ligne droite en LFB et en NF2 et début de la deuxième phase avec les cadettes), il est temps de se poser un peu avec lui et de faire le point.

Le chemin parcouru
Et faire le point, cela commence par regarder le chemin parcouru. Quand on lui fait remarquer que le maintien des NF2 a été acquis la saison dernière sur "tapis vert", Eric rappelle que le groupe a du composer avec les aller/retour de certains éléments avec les pros (Alexia PLAGNARD et Manon VIERNE par exemple) et qu'il a surtout fallu gérer l'absence de Leslie FOURNIER pendant sa blessure: "nous étions encore un peu justes la saison dernière, surtout à l'intérieur. C'est pour cela que nous avons pris cette année Mathilde ROCHE qui présente tout ce que nous attendons de cette NF2: jeune, intérieure et à gros potentiel".

Eric LEPAPE (à droite) avec Guy PRAT, coach des NF2 et directeur technique du Centre de Formation
Un peu différents des autres
Il insiste par là-même sur le rajeunissement de l'équipe qui a été entamé il y a deux ans maintenant et qui commence à porter ses fruits: "notre ambition, notre projet est bien la formation. Il n'y a que 4 clubs en France qui répondent au cahier des charges de la Fédération à ce sujet (NDR: une équipe en NF2 et des cadettes France): Bourges, Challes, Villeneuve d'Ascq et nous. Il n'y a plus de joueuses recrutées spécifiquement pour la NF2, encore moins d'étrangères comme chez certains de nos adversaires. Je considère que la NF2 (qui est rappelons-le le 3ème niveau national français) est le niveau minimum auquel doivent évoluer les cadettes qui ont du potentiel et des ambitions.

Des objectifs
Quels peuvent donc être les objectifs du club alors? "Très simples", répond-il. "Assurer le maintien au plus tôt afin de travailler dans la sérénité et de pouvoir réaffecter les joueuses dans les effectifs voulus au moment opportun. Nous savions que cet objectif passerait obligatoirement par le fait de rester invaincu chez nous. Nous sommes dans une poule géographiquement compliquée avec deux déplacements à près de 900 kilomètres et d'autres à plus de 500 kilomètres également. Et comme pour différentes raisons nos voyages se font le plus souvent à 8 joueuses seulement, les victoires à l'extérieur sont rares. Je pense que cela doit être parfois frustrant pour Guy PRAT, le coach. Ca l'est aussi pour moi, et parfois je me prends à imaginer ce qu'aurait pu être notre saison si nous l'avions jouée tous les samedis au complet... ".
Objectifs atteints? "Je crois que l'on peut dire que oui, même s'il nous manque sans doute encore une ou deux victoires pour être tranquilles. Nous jouerons sans doute notre invincibilité à la maison contre Pau-Orthez lors d'un match à gros enjeu pour nos visiteuses...". Alors que je hasarde un petit reproche sur la gestion de la Coupe de France, la réponse fuse: "ce n'était clairement pas notre objectif!". Et comme je fronce les sourcils d'un air réprobateur sur le thème quand-on-joue-une-compétition-c'est-pour-aller-le-plus-loin-possible, le vice-président explique aussitôt: "nous ne pouvions pas courir tous les lièvres à la fois. Nous allons maintenant réaffecter les cadettes au groupe de Thomas CANARD. Ne nous trompons pas d'ojectif!". Dans un court moment de relâchement, Eric reconnaît que "si nous étions parvenus en demi-finale, alors..."

Un bilan provisoire
Bilan satisfaisant donc? "Oui! Grosse satisfaction avec quelques filles dominantes individuellement à leur poste et un très bon collectif qui leur a permis de construire une bonne défense comme on a pu le voir par exemple contre le leader Perpignan battu 71-66".

La suite demain, avec les cadettes et minimes...

Mardi 9 Février 2010
Dominique B.

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