Emma VENTURI et Coralie LAGALY (Voiron, ex-BLMA) : "Une rencontre attendue avec impatience !"



Emma VENTURI et Coralie LAGALY n'arriveront pas avec leur coéquipières de Voiron ce dimanche assoiffées de revanche, la bave aux lèvres, non. Mais elles n'ont pas oublié non plus... Pas oublié que le BLMA a souhaité se séparer d'elles dès la fin de leur première saison U17, une première saison même pas disputée entièrement en ce qui concerne Emma puisqu'une vilaine blessure l'a écartée des terrains dès le mois de novembre ! La classe, quoi, surtout quand on affirme que la priorité est la formation et non le résultat brut !
En attendant, les voilà toutes deux sur le même chemin et vers le même destin puisqu'elles sont allées se ressourcer du côté de Voiron : un retour "à la maison" pour la première et une belle découverte pour la deuxième. La rencontre de ce dimanche me fournit une bien belle opportunité de prendre des nouvelles de nos deux ex-.

• Emma, Coralie bonjour ! Comment allez-vous ?
Emma : Salut Dom, ça va et toi ?
Coralie : Très bien, merci.

• Bien merci. Ça me fait tellement plaisir de vous revoir toutes les deux... Emma comment va ton genou ?
Emma : Mon genou va très bien !

• Quand as-tu réellement repris la compétition ?
Emma : J'ai joué mon premier match le week-end de la fin des vacances de Toussaint, il y a moins d'un mois.

• Pas trop dure la reprise ?
Emma : Si, obligé. Après un an sans opposition, les sensations reviennent tout doucement.

• Revenons quelques mois en arrière… Je crois que tu te blesses fin novembre 2014. Te souviens-tu ta première réaction lorsque tu as appris que pour ta blessure, c’était les croisés ?
Emma : Oui, le 26 novembre exactement. J'ai été vraiment mal... Enfin, comme tout sportif qui se fait les croisés je pense.

• Sauf erreur de ma part, tu as été opérée le 26 janvier. Pourquoi autant de temps entre la date de la blessure et l’opération ?
Emma : Non c'est bien ça. Il n'y avait pas forcément de place avant, je ne souhaitais pas le faire durant les vacances pour pouvoir profiter de ma famille et ensuite je voulais que cela n'ait pas trop d'impact sur le scolaire.

• Comment ta rééducation s’est-elle déroulée ?
Emma : Après mon opération, je suis partie 3 semaines en centre de rééducation puis après kiné tous les jours et muscu avec Alban.

• En as-tu profité pour faire des choses que tu ne faisais pas avant parce qu’il y avait des entraînements ou des matchs ?
Emma : Non pas spécialement car j'assistais quand même à tous les entrainements. Et puis ma rééducation me prenait beaucoup de temps.

• Cette blessure a-t-elle renforcé ta passion du basket ou au contraire as-tu senti que tu pouvais peut-être t’en passer ?
Emma : Je pense qu'elle l'a renforcée oui car l'envie de revenir sur les terrains et plus forte était omniprésente.

• Je crois ne pas me tromper en disant que malgré ta blessure longue durée tu as été présente sur le banc des U17 lors de toutes les rencontres. Pourquoi ? Était-ce par obligation ou par souhait ?
Emma : Oui j'ai assisté à toutes les rencontres. C'était par choix car je faisais quand même partie du groupe et que c'était important pour moi d'être avec mon équipe.

• Quand et comment as-tu appris que tu devrais tourner la page BLMA à la fin de cette première saison ?
Emma : Je crois que c'était vers avril, au début des vacances, à l'issue d'un rendez-vous entre ma mère et les coachs.
Coralie : Je l'ai appris au mois d'avril lors de l'entrainement du mardi après avoir posé la question a Alexandra. Puis ça c'est confirmé lors de l'entretien avec mes parents et les coaches le week-end.

• Quelle a été ton premier sentiment, ta première réaction ?
Emma : J'ai été vraiment dans l'incompréhension au début, puis en colère... Je pense que c'est normal...
Coralie : J'ai été choquée. Je ne m'y attendais pas. Et puis déçue...

• Considères-tu finalement cette saison au BLMA comme un échec ?
Emma : Non je ne considère pas cette saison comme un échec. Peut-être sur le plan sportif mais en tout cas pas sur le plan humain. Je me suis fait des amies que jamais je n'oublierai.
Coralie : Non loin de là. J'ai appris beaucoup de chose et fait de merveilleuses rencontres.

• Quelle part de responsabilité te donnes-tu dans ce résultat inabouti ?
Emma : Je ne me donne pas forcément une part de responsabilité dans ce "résultat inabouti" comme tu dis car ce n'est pas de ma faute si je me suis fait les croisés. Je pense avoir tout donné durant ma rééducation.
Coralie : Un certain manque de confiance m'a été fatal.

• Aujourd’hui, en veux-tu encore à quelqu’un ?
Emma : Non, je n'en veux plus à personne. J'ai tourné la page.
Coralie : Aujourd'hui non, je m'épanouis.

• Suis-tu toujours les résultats du BLMA ?
Emma : Oui je suis toujours les résultats du BLMA en cadettes du moins car elles sont dans notre poule.
Coralie : Oui, je suis toujours en contacte avec certaines filles.


Coralie LAGALY au cercle et Emma VENTURI au lancer : bienvenue à toutes les deux !
• Emma te voilà revenue à Voiron, ton club précédent. Véritable choix ? Besoin ? Solution de facilité ?
Oui c'était vraiment mon choix. J'ai toujours aimé ce club, je m'y suis toujours sentie bien.

• Et toi Coralie, comment es-tu arrivée à Voiron ?
Grâce a Emma qui m'en a parlé. Je suis allée faire des tests et me voilà à Voiron.

• Qu’avez-vous trouvé à Voiron que tu n’avais pas à Lattes ?
Emma : La convivialité au sein du club, cet esprit de grande famille.
Coralie : Le plaisir de jouer.

• Et en sens inverse, si tu avais pu emporter avec toi quelque chose de Lattes, qu’aurais-tu emmené ?
Emma : Hum... Je pense que j'aurais emmené... le lycée !! Ah ah !
Coralie : Mon copain !

• Plus de 6 mois après, à froid, quel est ton meilleur souvenir de cette aventure lattoise ?
Emma : Mon meilleur souvenir n'est bien sur pas sur le terrain mais en dehors, avec Élise (NDR : CAMMAS), Laura (NDR : FISCHER) et Lili (NDR : GONZALEZ).
Coralie : Les belles rencontres que j'ai faites dans cette équipe.

• Cette rencontre face au BLMA est-elle un match comme les autres ou une rencontre dont tu avais coché la date sur ton agenda dès la sortie du calendrier ?
Emma : C'est forcément une rencontre que j'attendais, bien sûr !
Coralie : Effectivement, je l'avais cochée sur mon agenda !

• Tu n’avais pas joué le match aller parce que tu étais encore en phase de reprise. Comment avais-tu vécu la rencontre ?
Emma : C'était vraiment spécial... Et puis c'était dur de ne pas pouvoir jouer face à son ancien club.
Coralie : Bien, je suis contente de ce que l'on a produit sur le terrain.

• Avais-tu été frustrée ce dimanche-là ?
Emma : Oui très frustrée car on perd de 3 points en faisant un très bon match
Coralie : Oui... l'espace de deux secondes ! Et puis après j'ai été fière de ce qu'on a fait et depuis j'attends avec impatience le retour.

• Dans quel état d’esprit abordes-tu ce match au Palais des Sports ?
Emma : Comme tous les autres matchs, même si le contexte est particulier.
Coralie : Déterminée et extrêmement motivée

• N’as-tu pas peur de trop y penser et du coup de passer au travers ?
Emma : Non pas spécialement : ça reste un match de basket
Coralie : C'est l'erreur à pas faire et je ne leurs donnerai pas ce plaisir-là.

• As-tu l’impression d’avoir quelque chose à prouver à quelqu’un ?
Emma : Non je n'ai rien à prouver à personne, à part à moi !
Coralie : Non, à personne.

• Comment jugeras-tu ton match dans ces circonstances si particulières ?
Emma : Je ne sais pas. Sur le simple résultat non car l'équipe de Montpellier est sur le papier supérieure à nous. Après, on est capables de tout ! Sans doute sur ma performance personnelle et le jugement de mon coach ensuite, comme tous les autres matchs.
Coralie : Sur le résultat.

• D’une manière générale, que peut-on te souhaiter maintenant ?
Emma : Que mes deux genoux tiennent !!! Ah Ah Ah !
Coralie : De toujours être présente sur les terrains et que ma passion me mène le plus loin.

• Je vous laisse le dernier mot les Filles…
Emma : Merci Dom t'avoir été là à tous nos matchs. Et à dimanche bien sûr !!!
Coralie : Pour finir cette interview, je voudrais arrêter de parler du passé et surtout te dire que maintenant, au PVBC, j'ai trouvé la raison pour laquelle je joue et le bonheur d'exercer ma passion. Ce club est génial, il est comme une famille. Pour rien au monde je ne regrette d'y être venue. Ce club à une histoire et je compte bien en écrire des nouvelles lignes.

Merci à toutes les deux et bienvenue à Lattes pour votre come-back. Ça fait en tout cas super plaisir de vous revoir et de sentir que vous êtes bien là où vous êtes. C'est une bonne nouvelle. Place au terrain dimanche et... que le meilleur gagne !

Jeudi 26 Novembre 2015
Dominique B.

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