Pour les fans absolus - les "intégristes" pourrait-on même dire dans certains cas - de Marine JOHANNES je vous préviens tout de suite, histoire de gagner du temps : je suis sur la même ligne qu'Audrey SAURET hier sur BeIn, à savoir que l'absence de Gabby WILLIAM a sans aucun doute été plus préjudiciable aux Bleues que celle de MJ, sa présence "ayant des avantages mais aussi parfois des inconvénients" selon la joueuse aux 202 sélections. N'oublions pas également que Julie ALLEMAND (Chicago Sky) et Emma MEESSEMAN ont toutes les deux renoncé aux sirènes de la WNBA qui depuis cette saison impose à ses joueuses d'être présentes dès le début de la saison. Tiens, ça me rappelle quelqu'un non ? Voilà, fin du débat. Une fois cet avertissement liminaire posé, vous pouvez ou vaquer à vos occupations... ou continuer la lecture !
Que retenir donc de cet EuroBasketWomen 2023 écartelé en Israël et la Slovénie ? Et bien déjà que les deux nations organisatrices ont terminé aux deux dernières places de la compétition : respectivement 16ème et 15ème. Flemme de rechercher dans les archives mais je pense qu'on n'est pas loin d'un exploit historique.
Est-ce pour cela que les salles sont restées vides, totalement vides de public ? De tous les EuroBasketWomen que j'ai eu la chance de faire en tant que spectateur ou media accrédité (Italie, Pologne, Lettonie, France), les premiers tours - exception faîte des rencontres des équipes nationales locales - se sont toujours joués devant des tribunes quasi-désertes. Seule sans doute l'édition disputée en France en 2013 a connu dès le début des jauges raisonnables. Les supporters acharnés de la France, de l'Espagne et de quelques autres pays "riches" ne suffisent pas à masquer la misère. La solution paraît pourtant simple : prévoir des jauges adaptées à la place de salles de 10.000 ou 12.000 places et inviter des jeunes d'écoles de basket. A minima.
Il faudra également veiller à protéger ces compétitions nationales dont on sent bien qu'elles vont être de plus en plus contraintes entre les très grands évènements (type JO) et les contraintes imposées par la WNBA. Mis à part une demi-douzaine d'équipes, le niveau n'est déjà pas folichon, il ne s'agirait pas qu'il baisse encore...
Sur le plan du résultat final, les Belges qui restaient sur 2 médailles de bronze en 2017 et 2021 ont enfin réussi à concrétiser leur prime et tirer bénéfice d'une génération sans doute exceptionnelle avec à sa tête la MVP Emma MEESSEMAN. Pilotées par un coach attentif et hyper réactif (voir plus bas), les planètes étaient alignées, elles l'ont fait !
Face à elle, une Espagne triple tenante du titre peu habituée à baisser pavillon. Sans doute victime d'un coaching peu adapté (notamment sur des séquences infructueuses à 3-pts sans aucune efficacité) et ayant bénéficié d'un tableau favorable, nos voisines reculent d'un cran fort justement.
La Serbie, tenante du titre, déçoit alors que quelques nations comme la Grèce ou la République Tchèque, autrefois aperçues dans le haut des tableaux finaux, disparaissent quasiment de la carte du haut niveau international.
Au passage, la FIBA a fait le job en nettoyant les podiums des téléphones portables et des selfies des joueuses, il reste maintenant à le faire avec... les enfants. OK ce n'est pas le plus importat mais ça reste un podium de compétition, pas une réunion de famille !
Que retenir donc de cet EuroBasketWomen 2023 écartelé en Israël et la Slovénie ? Et bien déjà que les deux nations organisatrices ont terminé aux deux dernières places de la compétition : respectivement 16ème et 15ème. Flemme de rechercher dans les archives mais je pense qu'on n'est pas loin d'un exploit historique.
Est-ce pour cela que les salles sont restées vides, totalement vides de public ? De tous les EuroBasketWomen que j'ai eu la chance de faire en tant que spectateur ou media accrédité (Italie, Pologne, Lettonie, France), les premiers tours - exception faîte des rencontres des équipes nationales locales - se sont toujours joués devant des tribunes quasi-désertes. Seule sans doute l'édition disputée en France en 2013 a connu dès le début des jauges raisonnables. Les supporters acharnés de la France, de l'Espagne et de quelques autres pays "riches" ne suffisent pas à masquer la misère. La solution paraît pourtant simple : prévoir des jauges adaptées à la place de salles de 10.000 ou 12.000 places et inviter des jeunes d'écoles de basket. A minima.
Il faudra également veiller à protéger ces compétitions nationales dont on sent bien qu'elles vont être de plus en plus contraintes entre les très grands évènements (type JO) et les contraintes imposées par la WNBA. Mis à part une demi-douzaine d'équipes, le niveau n'est déjà pas folichon, il ne s'agirait pas qu'il baisse encore...
Sur le plan du résultat final, les Belges qui restaient sur 2 médailles de bronze en 2017 et 2021 ont enfin réussi à concrétiser leur prime et tirer bénéfice d'une génération sans doute exceptionnelle avec à sa tête la MVP Emma MEESSEMAN. Pilotées par un coach attentif et hyper réactif (voir plus bas), les planètes étaient alignées, elles l'ont fait !
Face à elle, une Espagne triple tenante du titre peu habituée à baisser pavillon. Sans doute victime d'un coaching peu adapté (notamment sur des séquences infructueuses à 3-pts sans aucune efficacité) et ayant bénéficié d'un tableau favorable, nos voisines reculent d'un cran fort justement.
La Serbie, tenante du titre, déçoit alors que quelques nations comme la Grèce ou la République Tchèque, autrefois aperçues dans le haut des tableaux finaux, disparaissent quasiment de la carte du haut niveau international.
Au passage, la FIBA a fait le job en nettoyant les podiums des téléphones portables et des selfies des joueuses, il reste maintenant à le faire avec... les enfants. OK ce n'est pas le plus importat mais ça reste un podium de compétition, pas une réunion de famille !
Et les Bleues dans tout ça ? Il paraît clair que le chantier reste ouvert et qu'aucune certitude n'est apparue à l'issue de cette compétition. Ah si, une : la route vers les JO de Paris 2024 va être bien longue et l'ambiance bien tendue.
La question qui brûle toutes les lèvres est bien entendu de savoir si Jean-Aimé TOUPANE est ou n'est pas la bonne personne au bon endroit ? Moi, je n'ai pas la réponse. Ce n'est pas dans mes compétences mais cela ne m'empêche pas d'observer.
En termes de résultat, la France a reculé en passant de 5 finales consécutives à une médaille de bronze alors que l'or était annoncé comme étant l'unique objectif. Dont acte. C'était d'ailleurs peut-être une erreur de communication vu le contexte... Elle a néanmoins quelques circonstances atténuantes que l'on ne peut écarter d'un simple revers de main avec 1/ les absences pour cause de blessures diverses : Gabby WILLIAMS, Pauline ASTIER ou Alix DUCHET avant la compétition, Iliana RUPERT en cours et 2/ un tableau défavorable (Montenegro en 1/4 et surtout Belgique en 1/2), tout le contraire de l'Espagne qui a pu dérouler sans trop de risques (Allemagne en 1/4 puis Hongrie en 1/2).
En termes de qualité de jeu, je ne me prononcerai pas non plus. Je peux juste constater ce que résume la FIBA Europe dans son bilan ("un jeu difficile en termes de spectacle", "mauvais travail offensif") ou encore le manque de réactivité en termes d'adaptation. On attend encore le temps-mort du 1er quart-temps de la demi-finale quand les Bleues restent stériles plus de 5 minutes, tout l'inverse d'un Rachid MEZIANE n'ayant jamais attendu plus de 2 actions ratées de son équipe pour poser un temps-mort salvateur. Histoire de ne pas charger la barque, je passe sous silence le déjà mythique "comment elle s'appelle déjà ?" au sujet d'une joueuse belge...
De toutes façons, il y a peu de chances qu'il y ait du changement. Il faudra sans doute "faire avec", ce qui ne s'annonce pas forcément facile. En interview post-petite finale avec Marie PATRUX, JAT a ainsi rappelé - martelé - que les joueuses ne devaient pas imposer leurs règles pour venir en Equipe de France mais venir aux conditions de cette Equipe de France. La porte pour la réintégration de Marine JOHANNES n'est donc pas encore ouverte, même pas entrouverte ! Dans la foulée, Marie PATRUX a elle aussi réglé quelques comptes avec le sélectionneur : méfiance, quand on a une partie des médias à dos, ce n'est jamais bon. Et encore, bien avant tout cela, l'immense Sandrine GRUDA avait elle aussi défouraillé poliment en affirmant que tout le monde aurait pu mieux faire... sélectionneur compris. Deuxième service après sa sortie de la veille - toujours en mode poli - sur le manque de réactivité sur les adaptations défensives.
Soyons cependant rassurés puisque c'est le patron de la FFBB Jean-Pierre SIUTAT qui nous le dit : le groupe vit bien !
Dernier chantier à ne pas négliger : le soutien du public. Souvenons-nous des mots de Sarah MICHEL ("on a toujours cru en nous et heureusement car peu de gens croient en nous sur cet Euro") confirmés plus tard par Alexia CHARTEREAU ("très peu de personnes ont cru en nous. Le fait de ramener cette médaille prouve qu'on a fait un bon travail tout l'été et qu'on a eu besoin de personne pour réussir. On s'est concentrées sur nous et c'est le plus important") et Valériane VUKOSAVLJEVIC ("On n'a pas été soutenues tout au long de la préparation et de la compétition (...) On voit les choses, on lit, on entend... Ca m'a fait bizarre (...) c'est un peu décevant". A la petite mesure du basket féminin, c'est une alerte sur le début d'un fossé qui pourrait se creuser.
Voilà mon analyse toute personnelle qui n'engage que moi ! Attention, le temps est court puisque la qualification pour Paris 2024 n'est pas encore acquise. Pour obtenir un des 12 tickets pour leurs Jeux, les Bleues doivent passer par un Tournoi de Qualification Olympique - FWTQO ou TQO pour les intimes. Avec le système en question, le risque est relativement faible (4 tournois de 4 équipes chacun sur chaque continent/région géographique, les 3 équipes les mieux classées de chaque tournoi étant qualifiées) mais il existe par principe.
Tic... tac... le compte à rebours a déjà commencé !
La question qui brûle toutes les lèvres est bien entendu de savoir si Jean-Aimé TOUPANE est ou n'est pas la bonne personne au bon endroit ? Moi, je n'ai pas la réponse. Ce n'est pas dans mes compétences mais cela ne m'empêche pas d'observer.
En termes de résultat, la France a reculé en passant de 5 finales consécutives à une médaille de bronze alors que l'or était annoncé comme étant l'unique objectif. Dont acte. C'était d'ailleurs peut-être une erreur de communication vu le contexte... Elle a néanmoins quelques circonstances atténuantes que l'on ne peut écarter d'un simple revers de main avec 1/ les absences pour cause de blessures diverses : Gabby WILLIAMS, Pauline ASTIER ou Alix DUCHET avant la compétition, Iliana RUPERT en cours et 2/ un tableau défavorable (Montenegro en 1/4 et surtout Belgique en 1/2), tout le contraire de l'Espagne qui a pu dérouler sans trop de risques (Allemagne en 1/4 puis Hongrie en 1/2).
En termes de qualité de jeu, je ne me prononcerai pas non plus. Je peux juste constater ce que résume la FIBA Europe dans son bilan ("un jeu difficile en termes de spectacle", "mauvais travail offensif") ou encore le manque de réactivité en termes d'adaptation. On attend encore le temps-mort du 1er quart-temps de la demi-finale quand les Bleues restent stériles plus de 5 minutes, tout l'inverse d'un Rachid MEZIANE n'ayant jamais attendu plus de 2 actions ratées de son équipe pour poser un temps-mort salvateur. Histoire de ne pas charger la barque, je passe sous silence le déjà mythique "comment elle s'appelle déjà ?" au sujet d'une joueuse belge...
De toutes façons, il y a peu de chances qu'il y ait du changement. Il faudra sans doute "faire avec", ce qui ne s'annonce pas forcément facile. En interview post-petite finale avec Marie PATRUX, JAT a ainsi rappelé - martelé - que les joueuses ne devaient pas imposer leurs règles pour venir en Equipe de France mais venir aux conditions de cette Equipe de France. La porte pour la réintégration de Marine JOHANNES n'est donc pas encore ouverte, même pas entrouverte ! Dans la foulée, Marie PATRUX a elle aussi réglé quelques comptes avec le sélectionneur : méfiance, quand on a une partie des médias à dos, ce n'est jamais bon. Et encore, bien avant tout cela, l'immense Sandrine GRUDA avait elle aussi défouraillé poliment en affirmant que tout le monde aurait pu mieux faire... sélectionneur compris. Deuxième service après sa sortie de la veille - toujours en mode poli - sur le manque de réactivité sur les adaptations défensives.
Soyons cependant rassurés puisque c'est le patron de la FFBB Jean-Pierre SIUTAT qui nous le dit : le groupe vit bien !
Dernier chantier à ne pas négliger : le soutien du public. Souvenons-nous des mots de Sarah MICHEL ("on a toujours cru en nous et heureusement car peu de gens croient en nous sur cet Euro") confirmés plus tard par Alexia CHARTEREAU ("très peu de personnes ont cru en nous. Le fait de ramener cette médaille prouve qu'on a fait un bon travail tout l'été et qu'on a eu besoin de personne pour réussir. On s'est concentrées sur nous et c'est le plus important") et Valériane VUKOSAVLJEVIC ("On n'a pas été soutenues tout au long de la préparation et de la compétition (...) On voit les choses, on lit, on entend... Ca m'a fait bizarre (...) c'est un peu décevant". A la petite mesure du basket féminin, c'est une alerte sur le début d'un fossé qui pourrait se creuser.
Voilà mon analyse toute personnelle qui n'engage que moi ! Attention, le temps est court puisque la qualification pour Paris 2024 n'est pas encore acquise. Pour obtenir un des 12 tickets pour leurs Jeux, les Bleues doivent passer par un Tournoi de Qualification Olympique - FWTQO ou TQO pour les intimes. Avec le système en question, le risque est relativement faible (4 tournois de 4 équipes chacun sur chaque continent/région géographique, les 3 équipes les mieux classées de chaque tournoi étant qualifiées) mais il existe par principe.
Tic... tac... le compte à rebours a déjà commencé !