Avant un déplacement périlleux à Calais - leader invaincu - et alors que son équipe ne parvient pas à décoller du bas d'un tableau de Ligue 2 très serré, Damien LEROUX veut travailler, travailler et travailler encore pour préparer des jours meilleurs.
• Damien, on ne refait pas les matchs une semaine après qu’ils aient eu lieu mais je crois qu’à -2 à 30 secondes de la fin vous avez deux possessions et deux fois vous tentez votre chance à 3-points. C’était prévu comme ça ?
Oui. Pendant le temps-mort, on a mis en place un set play pour avoir soit un tir à 3-points (pour reprendre l'avantage et l'ascendant psychologique), soit un tir à 2-points (pour égaliser). Chartres a bien entendu fermé à l'intérieur et on a eu un vrai tir à 3-points que l'on n'a malheureusement pas pu concrétiser. On a ensuite pris le rebond offensif mais là, on a un peu précipité la possession. C'est un peu compliqué mais je voulais que le premier tir soit tôt dans la possession pour ensuite avoir le droit à une autre attaque si jamais Chartres scorait sur l'attaque suivante. Pour expliquer en gros, en scorant sur notre première tentative, Chartres aurait pris temps-mort et aurait eu 14 secondes de possession. Donc plus il restait de temps et plus il aurait été facile d'organiser une attaque pour nous après la possession de Chartres. Je préfère avoir la dernière possession pour avoir notre destin entre nos mains.
Malheureusement, je n'ai pas pris le temps d'expliquer tout ça aux filles (c'est trop long en 50" de temps-mort et un système à mettre en place) et quand on a échoué au tir à 3-points et pris le rebond, on aurait dû attendre pour cette fois jouer la possession plus longuement - on avait 24" - et ne donner aucune chance à Chartres d'avoir un tir construit après. Notre manque d'expérience ne nous a pas permis de le comprendre sans que j'ai à l'expliquer. Mais bon ce n'est pas là que l'on perd le match...
• A froid, que retiens-tu de cette rencontre ?
On perd de 3 points avec 31 balles perdues et 40% au LF. Les petits détails ont une grande importance... Mais bon j'avoue que malheureusement je le savais déjà. On en avait déjà eu l'amer expérience sur d'autres matches.
• Tu avais prévenu : « quelque soit le résultat et la manière, il ne faudra surtout pas tirer des conclusions trop hâtives ». C’est vrai, mais le temps passe…
En effet, pas de conclusion trop hâtives. Le souci de cette défaite est qu'elle nous plonge dans le doute car encore une fois on perd de très peu et sur des petits détails... Les 31 ballons perdus ne sont pas dus à la jeunesse ou à un problème de collectif. En revanche ils symbolisent un gros manque de vigilance et de prise en compte de l'ensemble du jeu mais aussi une équipe qui doute, qui hésite et qui dans ces circonstances fait preuve de maladresse. Le tout pour se sortir de cette mauvaise passe est de ne pas attendre un miraculeux déclic mais de le provoquer. Et pour ça, je ne connais que le travail, l'envie et l'abnégation.
• Le classement est difficilement lisible à cause de Perpignan. Néanmoins, dans le pire des cas (défaite contre Perpignan et trois ou quatre victoires des catalanes sur leurs 9 matchs en retard), Aix est relégable.
"Dans le pire des cas"... Mais permet de voir le côté positif: quelques victoires d'Aix et on retrouve la première moitié de tableau. Quand on veut s'en sortir, il faut chercher à aller de l'avant et surtout pas avoir peur de reculer!
• Depuis le début de la saison tu as toujours regardé vers le haut. Faut-il, pour la première fois, commencer à parler de maintien ?
Il me semble que c'est Oscar WILDE qui disait : "i[Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles"...
Après Calais, il nous restera 13 matches, soit exactement la moitié de saison. Alors certes c'est un peu présomptueux de croire que l'on peut encore accrocher la première moitié de tableau alors qu'aujourd'hui on est 12ème mais en 13 matches il peut se passer beaucoup de choses! Et j'aimerais que celles ci soient bonnes!]i
• Damien, on ne refait pas les matchs une semaine après qu’ils aient eu lieu mais je crois qu’à -2 à 30 secondes de la fin vous avez deux possessions et deux fois vous tentez votre chance à 3-points. C’était prévu comme ça ?
Oui. Pendant le temps-mort, on a mis en place un set play pour avoir soit un tir à 3-points (pour reprendre l'avantage et l'ascendant psychologique), soit un tir à 2-points (pour égaliser). Chartres a bien entendu fermé à l'intérieur et on a eu un vrai tir à 3-points que l'on n'a malheureusement pas pu concrétiser. On a ensuite pris le rebond offensif mais là, on a un peu précipité la possession. C'est un peu compliqué mais je voulais que le premier tir soit tôt dans la possession pour ensuite avoir le droit à une autre attaque si jamais Chartres scorait sur l'attaque suivante. Pour expliquer en gros, en scorant sur notre première tentative, Chartres aurait pris temps-mort et aurait eu 14 secondes de possession. Donc plus il restait de temps et plus il aurait été facile d'organiser une attaque pour nous après la possession de Chartres. Je préfère avoir la dernière possession pour avoir notre destin entre nos mains.
Malheureusement, je n'ai pas pris le temps d'expliquer tout ça aux filles (c'est trop long en 50" de temps-mort et un système à mettre en place) et quand on a échoué au tir à 3-points et pris le rebond, on aurait dû attendre pour cette fois jouer la possession plus longuement - on avait 24" - et ne donner aucune chance à Chartres d'avoir un tir construit après. Notre manque d'expérience ne nous a pas permis de le comprendre sans que j'ai à l'expliquer. Mais bon ce n'est pas là que l'on perd le match...
• A froid, que retiens-tu de cette rencontre ?
On perd de 3 points avec 31 balles perdues et 40% au LF. Les petits détails ont une grande importance... Mais bon j'avoue que malheureusement je le savais déjà. On en avait déjà eu l'amer expérience sur d'autres matches.
• Tu avais prévenu : « quelque soit le résultat et la manière, il ne faudra surtout pas tirer des conclusions trop hâtives ». C’est vrai, mais le temps passe…
En effet, pas de conclusion trop hâtives. Le souci de cette défaite est qu'elle nous plonge dans le doute car encore une fois on perd de très peu et sur des petits détails... Les 31 ballons perdus ne sont pas dus à la jeunesse ou à un problème de collectif. En revanche ils symbolisent un gros manque de vigilance et de prise en compte de l'ensemble du jeu mais aussi une équipe qui doute, qui hésite et qui dans ces circonstances fait preuve de maladresse. Le tout pour se sortir de cette mauvaise passe est de ne pas attendre un miraculeux déclic mais de le provoquer. Et pour ça, je ne connais que le travail, l'envie et l'abnégation.
• Le classement est difficilement lisible à cause de Perpignan. Néanmoins, dans le pire des cas (défaite contre Perpignan et trois ou quatre victoires des catalanes sur leurs 9 matchs en retard), Aix est relégable.
"Dans le pire des cas"... Mais permet de voir le côté positif: quelques victoires d'Aix et on retrouve la première moitié de tableau. Quand on veut s'en sortir, il faut chercher à aller de l'avant et surtout pas avoir peur de reculer!
• Depuis le début de la saison tu as toujours regardé vers le haut. Faut-il, pour la première fois, commencer à parler de maintien ?
Il me semble que c'est Oscar WILDE qui disait : "i[Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles"...
Après Calais, il nous restera 13 matches, soit exactement la moitié de saison. Alors certes c'est un peu présomptueux de croire que l'on peut encore accrocher la première moitié de tableau alors qu'aujourd'hui on est 12ème mais en 13 matches il peut se passer beaucoup de choses! Et j'aimerais que celles ci soient bonnes!]i
Damien LEROUX avec sa meneuse, Linda BOUSBAA
• Les Filles, très jeunes pour la grande majorité, ont-elles consciences de la situation actuelle?
Non, je pense qu'elles n'en n'ont pas conscience ou pas pleinement. Et c'est la raison pour laquelle je veux que l'on retrouve très vite une dynamique positive avant que la situation devienne délicate et que notre inexpérience soient trop lourde pour les matches à enjeux.
• Comment le vivent-elles?
Comme un équipe qui perd: elles doutent, se recentrent sur elles et sont extrêmement frustrées. Ce matin, on a fait une petite réunion pour rappeler que si on voulait s'en sortir, ça passait bien entendu par le travail mais aussi par une cohésion, une dynamique d'équipe et que chacun soit au service de l'équipe. Les frustrations individuelles sont compréhensibles mais doivent passer au second plan. L'équipe doit être au centre de nos préoccupations!
• Et voilà que demain c’est visite chez Calais, le leader invaincu. Comment prépare t’on le match dans les circonstances actuelles ?
On se préoccupe essentiellement de nous, d'améliorer les petits détails. Mais ce n'est pas en une semaine que tout sera parfait. Le tout est d'évoluer, de progresser. Et on le fait. Il faut reprendre confiance.
• Quels seront le sens de ce que tu diras à tes joueuses à quelques secondes de l’entre-deux ?
Reprendre du plaisir à jouer ensemble, mais aussi être attentives aux consignes pour gagner ce match. Si le déroulement ne nous le permet pas, alors il faudra continuer à jouer pour se préparer à gagner les matches suivants. En reprenant confiance sur nos capacités, on aura déjà obtenu une victoire! Certes pas celle que l'on espère mais les petites victoires n'amènent-elles pas aux grands triomphes?
On le voit, Damien ne dévie pas de sa ligne de conduite selon laquelle le travail et la cohésion finiront pas payer. Et même si cela risque d'être compliqué dans le Nord, cette rencontre fait elle aussi partie de plan de travail prévu par le coach aixois. On nous aussi on veut y croire avec lui!
Non, je pense qu'elles n'en n'ont pas conscience ou pas pleinement. Et c'est la raison pour laquelle je veux que l'on retrouve très vite une dynamique positive avant que la situation devienne délicate et que notre inexpérience soient trop lourde pour les matches à enjeux.
• Comment le vivent-elles?
Comme un équipe qui perd: elles doutent, se recentrent sur elles et sont extrêmement frustrées. Ce matin, on a fait une petite réunion pour rappeler que si on voulait s'en sortir, ça passait bien entendu par le travail mais aussi par une cohésion, une dynamique d'équipe et que chacun soit au service de l'équipe. Les frustrations individuelles sont compréhensibles mais doivent passer au second plan. L'équipe doit être au centre de nos préoccupations!
• Et voilà que demain c’est visite chez Calais, le leader invaincu. Comment prépare t’on le match dans les circonstances actuelles ?
On se préoccupe essentiellement de nous, d'améliorer les petits détails. Mais ce n'est pas en une semaine que tout sera parfait. Le tout est d'évoluer, de progresser. Et on le fait. Il faut reprendre confiance.
• Quels seront le sens de ce que tu diras à tes joueuses à quelques secondes de l’entre-deux ?
Reprendre du plaisir à jouer ensemble, mais aussi être attentives aux consignes pour gagner ce match. Si le déroulement ne nous le permet pas, alors il faudra continuer à jouer pour se préparer à gagner les matches suivants. En reprenant confiance sur nos capacités, on aura déjà obtenu une victoire! Certes pas celle que l'on espère mais les petites victoires n'amènent-elles pas aux grands triomphes?
On le voit, Damien ne dévie pas de sa ligne de conduite selon laquelle le travail et la cohésion finiront pas payer. Et même si cela risque d'être compliqué dans le Nord, cette rencontre fait elle aussi partie de plan de travail prévu par le coach aixois. On nous aussi on veut y croire avec lui!