Damien LEROUX: "Beaucoup de progrès à faire dans le jeu sans ballon"

C'est un Damien LEROUX reposé et quelque peu rassuré par les deux victoires consécutives de ses protégées que l'on retrouve à la veille de la rencontre face à la SIG. Un Damien LEROUX reposé mais qui n'en a pas oublié pour autant la rencontre aller qui avait vu son équipe manquer son début de match pour venir mourir tout près de son hôte. De quoi travailler et méditer au moment de recevoir le 6ème du classement.

• Damien, après 2 victoires consécutives contre le Centre Fédéral et à Charnay, as-tu été traversé par un sentiment de douce euphorie?
Euphorie, je ne dirais pas ça. J’avoue qu’après la victoire contre Charnay j’étais content, de bonne humeur. Mais pas euphorique. Le maintien est toujours loin d’être acquis et tant que ce sera le cas je pense que je serai plutôt modéré dans l’expression de certaines émotions.

• Le calendrier de ce début d'année étant tellement saucissonné, avez-vous coupé le week-end dernier ou as-tu organisé quelque chose pour rester dans le rythme ?
J’ai laissé les filles aux repos. C’était la dernière période où je pouvais facilement donner du repos aux filles. La saison est encore très longue et on aura besoin d’être opérationnel jusqu’au bout.

• Lors de la rencontre aller face à la SIG, vous aviez mis une mi-temps pour prendre la mesure de votre hôte (43 points encaissés et -11) mais il était trop tard. Vous avez pourtant terminé à -5. Nourris-tu toujours des regrets sur cette rencontre, notamment avec ce 9/18 aux lancers?
C’est clair que quand on prend 43 points en 1ère mi temps, que l’on fait 9/18 aux lancers et que l’on perd que de 5 points, on peut nourrir des regrets. Mais ce match est à l’image de notre saison, trop d’inconstances, avec des petits détails qui nous coutent très chers à la fin. On travaille dessus, mais le chemin est long, très long!

• Toujours lors de cette rencontre aller, la feuille de stats donne de chaque côté 2 joueuses hyper-dominantes (Darline NSOKI et Céline SCHMITT avec 42 dévaluation d'un côté, Kelly CORRE et Shenita LANDRY avec 49 d'évaluation de l'autre) et 3 joueuses à évaluation négative ce soir-là (Céline PFISTER, Louise DAMBACH et Bettina KADILA pour la SIG, Linda BOUSBAA, Manon CUOMO et Stéphanie DUBOIS pour Aix). Les deux équipes sont-elles très proches?
Je pense très sincèrement que ce sont deux équipes très proches en terme de niveau mais aussi en terme de profil. Beaucoup de jeunesse dans chaque équipe, quelques joueuses dominantes, d’autres complémentaires… Aujourd’hui, la différence entre les deux équipes est que les jeunes de la SIG ont découvert pour la plupart la L2 la saison dernière. Elles ont donc cette petite expérience en plus qui nous a fait défaut sur certains matches. J’espère que les 15 matches joués cette saison nous auront permis de rattraper ce retard.

• La SIG est une équipe qui shoote plus qu'Aix (920 tirs contre 850) mais la différence est encore plus nette sur les tirs derrière l'arc: 330 contre 220. Est-ce là-dessus que tu les attends?
Oui ils shootent un peu plus que nous, mais je pense que beaucoup d’équipes shootent plus que nous. On est après le CFBB l’équipe qui perd le plus de ballons. Du coup, c'est tout un tas de tirs que l'on ne peut pas prendre. La différence entre les deux équipes et de 50 ballons perdus sur les 15 matches. Ce qui veut dire qu’en 15 matches ils ont pris 20 tirs de plus, soit en moyenne 1,5 de plus par match. Ce n'est pas énorme.
Après, sur leurs tentatives à 3 points, certes ils en prennent beaucoup plus que nous mais ce n’est pas uniquement là qu'ils sont dangereux. Ils ont un secteur intérieur très fort et des extérieures qui drivent très bien. Les équipes ont tendance à vouloir limiter la casse sur les tirs faciles en resserrant la défense, ce qui leur ouvre les tirs à 3-points. Mais on aurait tort de ne se focaliser que sur ces tirs longue distance: ça leur rendrait la tache beaucoup plus (trop) simple proche du cercle.

• Au palmarès des balles perdues, on trouve deux aixoises dans les 9 premières places, Shenita LANDRY 2ème et Kelly CORRE 9ème. Ce sont pourtant les deux pièces maitresses de l'effectif. Comment peut-on l'expliquer? Jeunesse, manque d'expérience, jeu rapide?
Là, tu touches un point sensible... Les pertes de balles, c’est peut-être notre plus gros problème. On est la 2ème équipe sur ce plan statistique et ce n'est pas glorieux. Shenita et Kelly ne sont certes pas irréprochables dans ce domaine mais leurs partenaires sont tout aussi responsables. Ce sont deux joueuses qui génèrent beaucoup d’agressivité offensive et les défenses font preuve de stratégie pour limiter leur impact. Malheureusement on a beaucoup, beaucoup de progrès à faire dans le jeu sans ballon pour d’une part faciliter l’agressivité des attaquantes comme Kelly et Shenita mais aussi fluidifier le jeu de passes de l’équipe en général.

• La clé de cette rencontre selon toi?
Sur le plan défensif, limiter l’agressivité offensive de la SIG car c’est une équipe qui développe beaucoup de jeu rapide, qui aime attaquer en dribble et qui s’appuie sur une joueuse intérieure très technique. Sur le plan offensif, la clé restera dans notre capacité à être discipliné dans notre jeu de passe et dans le jeu sans ballon.

• Il va falloir enchainer maintenant avec un match...toutes les semaines jusqu'à la fin de la saison, ce qui n'est plus arrivé depuis fin 2013. Prêts à tenir le rythme?
Oui je pense. Les filles ont eu 10 jours de repos à Noël puis deux week-ends complets depuis la reprise. Sur le plan physique, ça devrait être suffisant pour tenir jusqu’à la fin de la saison. Maintenant, il faut aussi que la tête suive et ça, ça dépendra surtout des résultats!

• Un petit mot sur l'équipe U17 s'il te plait. Vous êtes quasi-hors course en championnat mais vous irez défier Voiron pour la Coupe de France. Est-ce un objectif ou un "plus"?
L’objectif initial était de participer au plateau des 1/4 et 1/2 et je pense sincèrement que l’on a le niveau pour y être. Maintenant, le tirage au sort nous a attribué la redoutable équipe de Voiron, qui plus est chez elle. Les pronostics ne sont pas forcement en notre faveur mais bon, sur un match, je pense que tout est possible. Il faudra certes faire un grand match pour réussir à les battre mais ce n’est pas impossible.

Voilà, vous connaissez le contexte. Il ne vous reste plus qu'à venir samedi soir à la Pioline pour soutenir le PABA version Filles!