Si je publie avec grande émotion ce post - le 4.334ème pour être précis - aujourd’hui en reprenant une formulation de Marc LAVOINE, ce n’est pas tout à fait un hasard mais parce que ce dimanche 23 mai était la date initialement retenue pour le Final 4 U18 2021, point d’orgue habituel de mes saisons de basket depuis de nombreuses années. Une sorte de petit clin d’œil au destin. Malheureusement de point d’orgue cette année, comme la saison dernière, il n’y en aura pas. Il ne restera donc qu’un simple dimanche de mai, point final cette fois non pas d’une saison pourtant bien particulière mais de la plus grande partie de mon aventure dans le basket féminin.
Arrivé par hasard comme simple spectateur en 1999 lors de la première montée du BLMA et alors que je ne suivais que le basket masculin, j’ai finalement eu la grande chance de découvrir cet "autre basket" puis de toucher à beaucoup de domaines différents au fil de des plus de 20 ans dans le milieu : supporter d’abord de Lattes (secrétaire des Jumpers et chauffeur) puis de l’Equipe de France (à partir de 2006 au Brésil), parent de joueur ensuite puis en vrac responsable de salle, statisticien (pas longtemps mais quand même), commentateur de matchs en direct sur internet, intervieweur terrain, responsable de l’EuroCup pour Basquetebol (pensées émues pour Laurent DOCHE), accompagnateur du Centre de Formation, media accrédité LFB lors des Open LFB, FFBB pour feu le Tournoi de la Fédération ou pour les Finales de Coupe de France U18 à Bercy ou FIBA pour les Championnats d’Europe et du Monde (France Rodez U18 et Lille, Pologne, Lettonie, République Tchèque, Espagne, Hongrie) et bien entendu modeste et unique rédacteur/photographe de ce site d’information que vous me faîtes l'honneur de visiter ponctuellement ou régulièrement, depuis longtemps pour certains. Mes seules fiertés dans tout cela : l’avoir fait le plus souvent à mes frais, en tout cas sans jamais gagner le moindre centime d'euro, être resté moi-même et n’avoir fait aucune concession. La liberté a toujours un prix et parfois il est élevé.
Sur le plan humain - et bien que n'étant "ni basketteur, ni journaliste" comme aime à me le rappeler un de mes amis - j’ai pu rencontrer des dirigeants amateurs comme professionnels, des présidents qui m’ont à une certaine époque permis de connaître l’envers du décor, des arbitres, des joueuses de tous niveaux jusqu'à international et de toutes nationalités, de merveilleux parents, des assistants-coachs et des coachs qui ont souvent accepté d'échanger avec moi, des agents, des journalistes, des supporters… Je pense pouvoir regarder tout le monde droit dans les yeux. Certain(e)s sont devenus des copains, d'autres même des ami(e)s et ça, ça n’a pas de prix.
Je suis bien conscient de n’avoir été dans le meilleur des cas que « toléré » dans mon propre club par les successeurs de René DUFRESNE et avoir toujours été super bien accueilli dans des clubs inconnus - voire chez nos concurrents directs - tout en étant considéré à domicile comme un adversaire potentiel, jamais comme un allié, est toujours une étrange sensation. C'est peut-être même ma seule frustration. Mais avoir toujours pu travailler en bonne intelligence et avec la confiance des gens du terrain - joueuses ou techniciens et pas n'importe lesquels - restera peut-être aussi mon point d’honneur.
Arrivé par hasard comme simple spectateur en 1999 lors de la première montée du BLMA et alors que je ne suivais que le basket masculin, j’ai finalement eu la grande chance de découvrir cet "autre basket" puis de toucher à beaucoup de domaines différents au fil de des plus de 20 ans dans le milieu : supporter d’abord de Lattes (secrétaire des Jumpers et chauffeur) puis de l’Equipe de France (à partir de 2006 au Brésil), parent de joueur ensuite puis en vrac responsable de salle, statisticien (pas longtemps mais quand même), commentateur de matchs en direct sur internet, intervieweur terrain, responsable de l’EuroCup pour Basquetebol (pensées émues pour Laurent DOCHE), accompagnateur du Centre de Formation, media accrédité LFB lors des Open LFB, FFBB pour feu le Tournoi de la Fédération ou pour les Finales de Coupe de France U18 à Bercy ou FIBA pour les Championnats d’Europe et du Monde (France Rodez U18 et Lille, Pologne, Lettonie, République Tchèque, Espagne, Hongrie) et bien entendu modeste et unique rédacteur/photographe de ce site d’information que vous me faîtes l'honneur de visiter ponctuellement ou régulièrement, depuis longtemps pour certains. Mes seules fiertés dans tout cela : l’avoir fait le plus souvent à mes frais, en tout cas sans jamais gagner le moindre centime d'euro, être resté moi-même et n’avoir fait aucune concession. La liberté a toujours un prix et parfois il est élevé.
Sur le plan humain - et bien que n'étant "ni basketteur, ni journaliste" comme aime à me le rappeler un de mes amis - j’ai pu rencontrer des dirigeants amateurs comme professionnels, des présidents qui m’ont à une certaine époque permis de connaître l’envers du décor, des arbitres, des joueuses de tous niveaux jusqu'à international et de toutes nationalités, de merveilleux parents, des assistants-coachs et des coachs qui ont souvent accepté d'échanger avec moi, des agents, des journalistes, des supporters… Je pense pouvoir regarder tout le monde droit dans les yeux. Certain(e)s sont devenus des copains, d'autres même des ami(e)s et ça, ça n’a pas de prix.
Je suis bien conscient de n’avoir été dans le meilleur des cas que « toléré » dans mon propre club par les successeurs de René DUFRESNE et avoir toujours été super bien accueilli dans des clubs inconnus - voire chez nos concurrents directs - tout en étant considéré à domicile comme un adversaire potentiel, jamais comme un allié, est toujours une étrange sensation. C'est peut-être même ma seule frustration. Mais avoir toujours pu travailler en bonne intelligence et avec la confiance des gens du terrain - joueuses ou techniciens et pas n'importe lesquels - restera peut-être aussi mon point d’honneur.
Grâce à tout cela, que de souvenirs amassés qu'il me sera impossible d'énumérer ! Citons dans le désordre la 1ère saison du BLMA en Ligue avec 22 défaites pour 24 matchs joués mais un plaisir fou chaque samedi soir, deux montées et une relégation, la performance majuscule de Lisa BERKANI lors des 3 jours du Final 4 Espoirs à Lyon en 2015, la venue du Spartak Moscou en 2008 avec une équipe de légende comme on n’en verra plus jamais composée de Sue BIRD, Sylvia FOWLES, Diana TAURASI, Tina THOMPSON, Marina KARPUNINA, Irina OSIPOVA, Tatiana SHCHEGOLEVA et Lauren JACKSON, la première victoire des pros sur Bourges en xx, la soirée de clôture des Championnats du Monde au Brésil organisée par la FFBB après la 5ème place des Bleues en 2006, la Finale de la Coupe du Monde des Landes dans les arènes de Dax et devant 8.000 personnes en 2019, les Imbéciles, la finale de la Coupe de France U18 en 2016, les avant-match contre Lyon aux Halles Paul-Bocuse, les deux rencontres U18 Mondeville - Lyon ASVEL en 2019, la finale LFB face à Bourges avec 2.000 personnes dans le Palais des Sports, Auschwitz, le dernier match de l'USVO avant sa disparition à Valenciennes face au BLMA et les larmes des supporters, la première Coupe de France lattoise en 2011, les "coloc" avec les copains (mention spéciale à Alain Boum-Boum), les confidences partagées avec certaines lors des trajets en minibus... sans les coachs, l’ambiance extraordinaire et inégalable de Laloubère, Equeurdreville en 2010, les années Tony PARKER et Céline DUMERC, les maillots qui m'ont très gentiment été donnés par certaines... même quand elles n'avaient pas le droit, la machine à trophées lyonnaise en U18 et Espoirs, le titre de Roche Vendée en U18, un match de Coupe de France que j'ai eu la chance de passer sur le banc, la rencontre avec les parents de Laure ECARD après plus de 10 sans avoir osé les approcher malgré tout ce que j'aurais voulu leur dire sans jamais y parvenir…
Laure ECARD justement… La douleur Laure ECARD… Cette rencontre entre le BLMA et le Cavigal… ces SMS de Maty NDOYE quelques heures après le match… la longue nuit qui a suivi… la « dernière photo » de Laure envoyée à la presse locale… les textes de Marine sur son blog les semaines qui ont suivi… Depuis ce maudit 6 avril 2008, jamais je n’ai fait un seul kilomètre au volant du minibus du Centre de Formation sans penser à Laure et ça ne s'arrêtera pas…
Vous l’aurez compris : il est temps de tourner la page.
Attention, ne vous emballez pas et ne vous réjouissez pas trop vite : je ne dis pas qu’il est temps de refermer le livre, de bruler mon appareil photo et de mettre un terme à ce site mais en tout cas qu’il est l'heure de laisser derrière moi ces années à 130/150 matchs, 50.000 kilomètres et plus de 50 nuits hors de chez moi. De diminuer le nombre de nuits qui commencent à 3, 4, 5 ou parfois 6 heures du matin… Un match, son résumé et ses photos c'est grosso-modo 4 heures de travail, je vous laisse faire le compte. Et puis les premières des 130 « petites » du Centre de Formation que j'ai pu connaître et voir évoluer sont maintenant retirées des parquets, mariées ou jeunes mamans pour certaines, preuve que le temps a passé.
J’aurais bien aimé me retirer sur une saison « normale », terminer par une dernière visite chez nos amis lyonnais, nantais ou toulousains, raccrocher sur une rencontre à Mont-de-Marsan face à Basket Landes – allez savoir pourquoi - ou sur un Final 4 face à l’ogre Mondeville de Dessislava ANGUELOVA. Le sort en a décidé autrement et contrairement à Céline DUMERC, je ne rempilerai pas pour une dernière danse. Je suis trop superstitieux pour cela.
Victor HUGO disait que "les mots manquent aux émotions". A moi, c'est pour dire « merci » à tous ceux qui m’ont permi de vivre cela et comme cela que les mots manquent. Je ne citerai d’ailleurs volontairement aucun nom de peur d’en oublier ! Un simple « merci » certes, mais dans lequel ceux qui me connaissent et m'apprécient sauront voir l'immensité de la reconnaissance et du respect que je leur dois. Peut-être me reste-t-il encore quelques posts à trousser le mieux possible, quelques photos à prendre et quelques interviews à faire - mon exercice préféré - en tout cas quelques bières à boire avec certain(e)s d'entre-vous ? Mais quoi qu'il arrive. ce sera toujours avec plaisir ou tendresse que je vous croiserai autour des terrains… ou ailleurs.
I love this game !
Laure ECARD justement… La douleur Laure ECARD… Cette rencontre entre le BLMA et le Cavigal… ces SMS de Maty NDOYE quelques heures après le match… la longue nuit qui a suivi… la « dernière photo » de Laure envoyée à la presse locale… les textes de Marine sur son blog les semaines qui ont suivi… Depuis ce maudit 6 avril 2008, jamais je n’ai fait un seul kilomètre au volant du minibus du Centre de Formation sans penser à Laure et ça ne s'arrêtera pas…
Vous l’aurez compris : il est temps de tourner la page.
Attention, ne vous emballez pas et ne vous réjouissez pas trop vite : je ne dis pas qu’il est temps de refermer le livre, de bruler mon appareil photo et de mettre un terme à ce site mais en tout cas qu’il est l'heure de laisser derrière moi ces années à 130/150 matchs, 50.000 kilomètres et plus de 50 nuits hors de chez moi. De diminuer le nombre de nuits qui commencent à 3, 4, 5 ou parfois 6 heures du matin… Un match, son résumé et ses photos c'est grosso-modo 4 heures de travail, je vous laisse faire le compte. Et puis les premières des 130 « petites » du Centre de Formation que j'ai pu connaître et voir évoluer sont maintenant retirées des parquets, mariées ou jeunes mamans pour certaines, preuve que le temps a passé.
J’aurais bien aimé me retirer sur une saison « normale », terminer par une dernière visite chez nos amis lyonnais, nantais ou toulousains, raccrocher sur une rencontre à Mont-de-Marsan face à Basket Landes – allez savoir pourquoi - ou sur un Final 4 face à l’ogre Mondeville de Dessislava ANGUELOVA. Le sort en a décidé autrement et contrairement à Céline DUMERC, je ne rempilerai pas pour une dernière danse. Je suis trop superstitieux pour cela.
Victor HUGO disait que "les mots manquent aux émotions". A moi, c'est pour dire « merci » à tous ceux qui m’ont permi de vivre cela et comme cela que les mots manquent. Je ne citerai d’ailleurs volontairement aucun nom de peur d’en oublier ! Un simple « merci » certes, mais dans lequel ceux qui me connaissent et m'apprécient sauront voir l'immensité de la reconnaissance et du respect que je leur dois. Peut-être me reste-t-il encore quelques posts à trousser le mieux possible, quelques photos à prendre et quelques interviews à faire - mon exercice préféré - en tout cas quelques bières à boire avec certain(e)s d'entre-vous ? Mais quoi qu'il arrive. ce sera toujours avec plaisir ou tendresse que je vous croiserai autour des terrains… ou ailleurs.
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