Audrey DUMONT : "Avec Aline, nous avons toutes les deux choisi la voie qui nous correspondait"

Ce n'est un scoop pour personne ici : prendre des nouvelles des DUMONT est toujours plus qu'un plaisir. Cette fois, c'est à Audrey d'accepter avec sincérité ce petit jeu de questions-réponses à l'occasion de sa qualification pour l'Open de France 3x3 qui se jouera samedi prochain à Clermont-Ferrand. Mais attention : Aline, si importante pour sa sœur, n'est jamais bien loin non plus !

• Audrey le bruit court que tu vas être sur Clermont-Ferrand le week-end prochain avec ta sœur pour l’Open de France 3x3. Je suppose que ce n’est pas vrai, tu nous aurais forcément tenu au courant n’est-ce pas ?
Salut Dom ! Et bien si c'est vrai, nous serons sur Clermont-Ferrand le week-end prochain pour l’Open de France 3x3. On t’a tenu au courant indirectement grâce à Facebook !

• A titre personnel, est-ce ta première expérience en 3x3 ?
Non à titre perso ce n’est pas ma première expérience 3x3. J’ai déjà participé à deux tournois 3x3 l’année dernière à Cholet et Rennes mais c’était non officiel et j’avais trouvé ça sympa et cool.

• Peux-tu nous présenter les 3 autres membres de ton équipe ?
Avec plaisir ! Comme tu l’as mentionné dans ta première question, il y a Aline - la joueuse star de notre équipe - Patricia HOUINATO alias Patoche qui amène une bonne expérience du fait de son âge un peu plus avancé que le notre et Lulu - Lucille CHANTOISEAU - qui jouait comme Patoche à Ruaudin avec moi cette saison.

• Le fait de jouer avec ta sœur Aline a-t-il été un élément important ?
Je t’avoue qu’à la base on n’était pas sûre qu’Aline puisse faire le tournoi avec nous puisqu’elle était censée bosser ce jour la. Elle a réussi à se libérer pour l’occasion. Ça m’avait manqué de jouer avec elle ! C’était un super tournoi.

• Qui a eu l’idée, comment cette équipe est-elle née ?
Cette équipe est née grâce à un élu du comité de basket de la Sarthe qui a organisé le tournoi. Fabien m’a invité à participer au tournoi en construisant une équipe capable de tenir la route pour espérer se qualifier pour l’Open de France. C'est chose faite.

• Comment ce nom de Team Escrocs vous est-il venu ?
A ton avis, qui a pu avoir l’idée d’un nom pareil ? Aline DUMONT bien évidemment. Je tiens à préciser, qu’elle à d’abord écrit notre nom d’équipe « Team EscroT »… Tu lui demanderas où elle a été cherché ce nom ! Enfin bon, ce n’est pas si mal que ça comme nom !

• Au départ, quelle était votre ambition ?
Notre ambition était dès le départ de se qualifier pour l’Open de France afin de pouvoir aller à Clermont-Ferrand.

• Le week-end prochain, le but du jeu sera-t-il de vous faire plaisir ou de faire le meilleur résultat, voire de gagner ?
Je pense que gagner sera difficile avec le niveau attendu. On va profiter au maximum de jouer toutes les 4 et faire le meilleur résultat possible. Après, si on peut faire un podium, on jouera à fond pour le faire.

• Parlons un peu de toi maintenant. Tu as quitté Montpellier depuis 3 ans maintenant. Suite à ta blessure (croisés), tu es restée presque un an sans jouer. Le basket t’a-t-il manqué ou en as-tu profité pour faire d’autres choses ?
Le basket m’a beaucoup manqué pendant un an et la phase de rééducation a été longue et pénible ! Ne pouvant pas être sur les terrains, j’en ai profité pour trainer dans les salles de basket et aller voir des équipes que je ne pouvais pas voir jouer en temps normal.

• Peux-tu nous dire ce que tu es devenue en termes de basket les deux années suivantes ?
L’année de ma reprise j’étais dans mon ancien club à Coulaines. J’ai fait une année quasi blanche puisque je suis partie de Coulaines en janvier suite à des tensions avec le coach qui m’empêchait de m’exprimer. Je ne trouvais plus le plaisir de jouer. J’ai fini l’année en m’entraînant dans mon club actuel de Ruaudin. Cette saison peut être comparée à une saison de rêve : 1 seul match perdu, une ambiance de malade dans l’équipe et un temps de jeu conséquent.

• Cette saison, vous montez. Etait-ce prévu en début de saison ?
Et oui la montée en NF3 ! C’était prévu depuis le début de l’année, c’était notre objectif. On savait qu’on avait l’équipe pour monter et jouer le titre.

• As-tu toujours le plaisir de jouer ?
Aujourd’hui j’ai retrouvé un immense plaisir à jouer au basket. L’esprit du club est différent de tous ceux que j’ai pu connaître, on est loin du haut niveau et de l’esprit de compétition associé. Bien sûr on joue pour gagner les matchs et être à notre meilleur niveau mais au-delà de ça, on s’éclate sur le terrain et tout le monde s’exprime à sa manière.

• As-tu suivi de près le parcours de ta sœur Aline ces deux dernières années ?
Bien sûr que je suis de près le parcours d’Aline. J’habite sur Angers, ce qui m’a permis d’aller voir pas mal de match sur Nantes tout au long de l’année.

• Que penses-tu de sa dernière saison en LFB avec Nantes ?
Je pense qu’elle n’a pas eu le temps de jeu mérité et ça prouve une fois de plus que les coachs LFB ont beaucoup de mal à faire confiance aux jeunes joueuses. Elle a fait de bons matchs et des moins bons mais il faut retenir les meilleurs. Ça lui aura permis de connaître le plus haut niveau français même si, honnêtement, progresser et apprendre en étant scotché au banc ce n’est pas facile !

• Après avoir eu une belle opportunité avec Nantes en LFB la saison dernière, la voilà partie sur une nouvelle aventure avec Léon Trégor en Ligue 2,
avec de vraies responsabilités.
C’est bien qu’un club de Ligue 2 lui donne sa chance en la prenant comme première meneuse. Ça va lui redonner confiance en elle et montrer ce qu’elle vaut pour pouvoir revenir au plus haut niveau et pourquoi pas montrer aux Déferlantes qu’ils ont fait une erreur en la laissant parfois un peu de côté la saison précédente.

• Lorsque vous avez quitté ensemble Montpellier, la voyais-tu évoluer à ce niveau ?
Lorsqu’on a quitté le BLMA il y a trois ans, je savais qu’Aline avait les capacités pour évoluer à ce niveau-là. Son plus gros problème était dans sa tête pas, dans les jambes. Une fois qu’elle a pris du plomb dans la cervelle, elle a toutes les cartes en main pour réussir.

• Les yeux dans les yeux, t’est-il parfois arrivé d’être jalouse de son parcours, de regretter n’avoir pas eu la même chance ou les mêmes opportunités ?
Quand j’étais plus jeune, peut-être un petit peu de jalousie parce que moi aussi je rêvais de jouer au plus haut niveau. Mais aujourd’hui je suis très fière de son parcours et vraiment contente pour elle. Elle a prouvé à tous les coachs médisants qu’on a eu depuis que nous sommes petites qu’elle était meilleure que les autres et qu’en aucun cas elle n’a eu besoin d’eux pour jouer en Ligue. Je pense qu’on a toutes les deux choisi la voie qui nous correspondait : elle le sport et moi les études.

• Que t’a-t-il manqué ?
Il ne m’a rien manqué, je ne changerais rien de ma « carrière ». Je n’avais tout simplement pas les capacités pour évoluer à un niveau supérieur. La NF3 me correspond tout à fait car je peux jouer au basket à un niveau correct et en même temps être à fond dans mes études, ce qui reste ma priorité.

• Pour finir, que faut-il vous souhaiter pour le week-end prochain ?
Nous souhaiter de faire le meilleur tournoi possible et pourquoi pas une médaille !

• Au fait, je peux venir quand même ?
Nous on t’attend pour sûr à Clermont le week-end prochain ! Tu veux une invitation officielle peut-être ? Voila Dom, c’est avec plaisir que nous te verrons à l’Open samedi prochain :)

• Je te laisse le dernier mot…
Mon dernier mot sera pour Aline : j’espère qu’elle va tout déchirer dans le fin fond de la Bretagne ! Bien qu’elle soit insupportable, elle va beaucoup me manquer !

Ravi de toutes ces bonnes nouvelles, Audrey et bien entendu le rendez-vous est pris samedi place de Jaude aux premières heures de la matinée, tu peux en être certaine.