Je n'avais pas encore eu l'occasion d'accueillir Anaïs DEAS dans ces colonnes et j'aurais trouvé regrettable de ne pas le faire. C'est donc à l'occasion de la fin de la saison des U18 qu'elle a coachées qu'Anaïs, désormais en vacances de basket, a bien voulu répondre à quelques questions.
• Anaïs, tu as mis un terme à ta carrière de joueuse professionnelle la saison dernière au BLMA. Tu as déclaré avoir de bons souvenirs partout où tu étais passée (Armentières, Aix, Nice, Aulnoye) mais si tu ne devais en conserver qu’un seul de ces quelques 10 années passées sur les terrains, quel serait-il ?
Un seul, c’est vraiment difficile, voire impossible… Parce que toutes les saisons sont différentes et que les souvenirs mélangent à la fois de l’humain, du sportif, et du personnel, délicat donc de faire le tri entre ces trois choses-là. Je dirai donc, sans aucune hésitation, que je conserve les « A » : Aulnoye, Armentières, Aix et Arras aussi. Dans cet ordre.
• Quelle est la joueuse avec laquelle tu as pris le plus de plaisir à jouer ?
Je ne saurais pas choisir une seule joueuse, mais dans l’équipe d’Aulnoye, il y avait une émulsion particulière.
• Lorsque tu as arrêté, tu as dit que tu étais certaine un jour de coacher mais plutôt après avoir soufflé pendant un an. Qu’est-ce qui t’a poussée à accepter dès cette année la proposition du BLMA de prendre en charge une équipe du Centre de Formation ?
Pour avoir une transition un peu plus douce que de couper radicalement avec le basket, aussi parce que c’était Damien. Je l’ai connu lorsque j’étais joueuse à Aix-en-Provence (LFB). Il était l’assistant. Nous étions depuis restés en contact, se croisant à différentes reprises. Je connaissais donc sa manière de travailler, avec exigence. Nos échanges m’ont confirmé que j’aimerai travailler avec lui.
• Était-ce ta première expérience de coach ?
Plus ou moins. J’avais déjà coaché quelques matchs en FFSU (sport universitaire) mais ce n’est pas comparable.
• Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
La préparation des entraînements. Je ne pensais pas que ça me prendrait autant de temps…
• Niveau emploi du temps, tu as pourtant dû gérer avec ton Doctorat. Pas trop difficile ?
Mon Doctorat (soutenance faite le 6 décembre 2017)… Et surtout mon emploi du temps d’enseignante en STAPS ! C’est surtout mon travail à la fac qui me prenait du temps et de l’énergie et effectivement, ce n’était pas évident.
• Pour corser les choses, tu es arrivée dans un environnement nouveau, avec un Président nouveau, un Responsable du Centre de Formation nouveau lui aussi et un recrutement que tu n’as pas du tout maitrisé. Avec dont plein de nouvelles choses à mettre en place. Quelle est la principale difficulté de fonctionnement à laquelle tu as été confrontée ?
Gérer les effectifs aux entraînements, c’était ça le plus compliqué. Entre les blessées, les malades, les petits bobos, on ne savait vraiment le nombre de joueuses que quelques minutes avant l’entraînement.
• Votre terrain d’entente avec Damien s’est-il trouvé naturellement ?
Oui, parce qu’on sait se dire les choses tous les deux et qu’on se connaît depuis plusieurs années.
• Les U18 ont joué leur dernier match dimanche dernier à Lyon. Au-delà du bilan comptable (9 victoires / 11 défaites), que retiens-tu principalement de cette saison ?
Que c’était une très bonne expérience, enrichissante. Et qu’elle l’a été parce qu’on avait un groupe de joueuses agréables.
• Qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer ?
Coacher sans participer aux entraînements collectifs du jeudi et du vendredi. Je faisais ceux du lundi, mardi et mercredi, entraînements gravitant autour du développement des fondamentaux individuels offensifs, du jeu rapide et du jeu réduit. Du coup, je coachais sans forcément vivre et faire vivre les choix collectifs faits autour de l’attaque (systèmes de jeu) et de la défense (principes défensifs).
• Anaïs, tu as mis un terme à ta carrière de joueuse professionnelle la saison dernière au BLMA. Tu as déclaré avoir de bons souvenirs partout où tu étais passée (Armentières, Aix, Nice, Aulnoye) mais si tu ne devais en conserver qu’un seul de ces quelques 10 années passées sur les terrains, quel serait-il ?
Un seul, c’est vraiment difficile, voire impossible… Parce que toutes les saisons sont différentes et que les souvenirs mélangent à la fois de l’humain, du sportif, et du personnel, délicat donc de faire le tri entre ces trois choses-là. Je dirai donc, sans aucune hésitation, que je conserve les « A » : Aulnoye, Armentières, Aix et Arras aussi. Dans cet ordre.
• Quelle est la joueuse avec laquelle tu as pris le plus de plaisir à jouer ?
Je ne saurais pas choisir une seule joueuse, mais dans l’équipe d’Aulnoye, il y avait une émulsion particulière.
• Lorsque tu as arrêté, tu as dit que tu étais certaine un jour de coacher mais plutôt après avoir soufflé pendant un an. Qu’est-ce qui t’a poussée à accepter dès cette année la proposition du BLMA de prendre en charge une équipe du Centre de Formation ?
Pour avoir une transition un peu plus douce que de couper radicalement avec le basket, aussi parce que c’était Damien. Je l’ai connu lorsque j’étais joueuse à Aix-en-Provence (LFB). Il était l’assistant. Nous étions depuis restés en contact, se croisant à différentes reprises. Je connaissais donc sa manière de travailler, avec exigence. Nos échanges m’ont confirmé que j’aimerai travailler avec lui.
• Était-ce ta première expérience de coach ?
Plus ou moins. J’avais déjà coaché quelques matchs en FFSU (sport universitaire) mais ce n’est pas comparable.
• Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
La préparation des entraînements. Je ne pensais pas que ça me prendrait autant de temps…
• Niveau emploi du temps, tu as pourtant dû gérer avec ton Doctorat. Pas trop difficile ?
Mon Doctorat (soutenance faite le 6 décembre 2017)… Et surtout mon emploi du temps d’enseignante en STAPS ! C’est surtout mon travail à la fac qui me prenait du temps et de l’énergie et effectivement, ce n’était pas évident.
• Pour corser les choses, tu es arrivée dans un environnement nouveau, avec un Président nouveau, un Responsable du Centre de Formation nouveau lui aussi et un recrutement que tu n’as pas du tout maitrisé. Avec dont plein de nouvelles choses à mettre en place. Quelle est la principale difficulté de fonctionnement à laquelle tu as été confrontée ?
Gérer les effectifs aux entraînements, c’était ça le plus compliqué. Entre les blessées, les malades, les petits bobos, on ne savait vraiment le nombre de joueuses que quelques minutes avant l’entraînement.
• Votre terrain d’entente avec Damien s’est-il trouvé naturellement ?
Oui, parce qu’on sait se dire les choses tous les deux et qu’on se connaît depuis plusieurs années.
• Les U18 ont joué leur dernier match dimanche dernier à Lyon. Au-delà du bilan comptable (9 victoires / 11 défaites), que retiens-tu principalement de cette saison ?
Que c’était une très bonne expérience, enrichissante. Et qu’elle l’a été parce qu’on avait un groupe de joueuses agréables.
• Qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer ?
Coacher sans participer aux entraînements collectifs du jeudi et du vendredi. Je faisais ceux du lundi, mardi et mercredi, entraînements gravitant autour du développement des fondamentaux individuels offensifs, du jeu rapide et du jeu réduit. Du coup, je coachais sans forcément vivre et faire vivre les choix collectifs faits autour de l’attaque (systèmes de jeu) et de la défense (principes défensifs).
Anaïs DEAS délivre ses consignes, ici lors d'un temps-mort à Lyon
• Qu’est-ce qui t’a le plus énervée ?
Le manque d’engagement des joueuses à certains entraînements (et matches !)
• Entre le travail et les progrès individuels ou collectifs et une certaine nécessité de résultats – lire « de victoires » – comment places-tu le curseur en U18 ?
Le curseur penche clairement du côté du développement des joueuses, les résultats passant au second plan.
• Rachel a loué tes qualités pédagogiques mais on suppose qu’il t’arrive également de sortir de tes gonds. Comment cela se traduit-il ?
« Sortir de ses gonds » ne fait-il pas partie de la palette des astuces pédagogiques ?
• Pour cause d’emploi du temps, tu n’as pas pu jouer la Coupe de France U17. Et même si tu as fait le déplacement pour le quart contre Lyon – et je crois que cela a été très apprécié par les Filles – c’est Damien qui a coaché cette épreuve et sur le plateau à Auch. Pas trop frustrant d’avoir raté cette sympathique aventure ?
Avec Damien, il était clair que s’il commençait la Coupe, il finissait. Donc ce n’était pas frustrant, c’était un choix assumé depuis le début. Et au contraire, je reste contente d’avoir participé au quart contre Lyon parce que je l’ai aussi fait par choix : je partais en vacances dans les Landes et j’ai décalé mon départ pour pouvoir m’arrêter sur le chemin et leur faire la surprise. Mais la plus contente, c’était moi ! J’avais envie d’être là.
• Te reverra-t-on sur le banc du BLMA la saison prochaine ?
Pour l’instant, c’est une réponse négative. J’ai souhaité m’éloigner des parquets pour profiter de tout ce temps libre.
• Je suppose que tu conserves un œil attentif sur les résultats des pros. Que penses-tu de leur saison ?
En réalité, pas vraiment.
• Avec toutes les blessures, tu n’as pas eu peur qu’on te demande de renfiler le short et le maillot ?
Absolument pas !
• Quelle est la question que je ne t’ai pas posée et à laquelle tu aurais aimé répondre ?
Mon meilleur moment avec ce groupe ?
• Et la réponse ?
Le déplacement à Chalon, sans aucune hésitation !
• Je te laisse le dernier mot, Anaïs…
Je voudrais surtout remercier tous ceux qui nous ont filé un coup de main cette année et qui nous ont rendu le travail plus facile : Julien, Ahmed et les parents des joueuses.
Merci Anaïs et ravi de t'avoir côtoyée pour la première fois durant cette saison. Bonnes vacances un peu plus loin des terrains et, qui sait ? à une prochaine fois...
Le manque d’engagement des joueuses à certains entraînements (et matches !)
• Entre le travail et les progrès individuels ou collectifs et une certaine nécessité de résultats – lire « de victoires » – comment places-tu le curseur en U18 ?
Le curseur penche clairement du côté du développement des joueuses, les résultats passant au second plan.
• Rachel a loué tes qualités pédagogiques mais on suppose qu’il t’arrive également de sortir de tes gonds. Comment cela se traduit-il ?
« Sortir de ses gonds » ne fait-il pas partie de la palette des astuces pédagogiques ?
• Pour cause d’emploi du temps, tu n’as pas pu jouer la Coupe de France U17. Et même si tu as fait le déplacement pour le quart contre Lyon – et je crois que cela a été très apprécié par les Filles – c’est Damien qui a coaché cette épreuve et sur le plateau à Auch. Pas trop frustrant d’avoir raté cette sympathique aventure ?
Avec Damien, il était clair que s’il commençait la Coupe, il finissait. Donc ce n’était pas frustrant, c’était un choix assumé depuis le début. Et au contraire, je reste contente d’avoir participé au quart contre Lyon parce que je l’ai aussi fait par choix : je partais en vacances dans les Landes et j’ai décalé mon départ pour pouvoir m’arrêter sur le chemin et leur faire la surprise. Mais la plus contente, c’était moi ! J’avais envie d’être là.
• Te reverra-t-on sur le banc du BLMA la saison prochaine ?
Pour l’instant, c’est une réponse négative. J’ai souhaité m’éloigner des parquets pour profiter de tout ce temps libre.
• Je suppose que tu conserves un œil attentif sur les résultats des pros. Que penses-tu de leur saison ?
En réalité, pas vraiment.
• Avec toutes les blessures, tu n’as pas eu peur qu’on te demande de renfiler le short et le maillot ?
Absolument pas !
• Quelle est la question que je ne t’ai pas posée et à laquelle tu aurais aimé répondre ?
Mon meilleur moment avec ce groupe ?
• Et la réponse ?
Le déplacement à Chalon, sans aucune hésitation !
• Je te laisse le dernier mot, Anaïs…
Je voudrais surtout remercier tous ceux qui nous ont filé un coup de main cette année et qui nous ont rendu le travail plus facile : Julien, Ahmed et les parents des joueuses.
Merci Anaïs et ravi de t'avoir côtoyée pour la première fois durant cette saison. Bonnes vacances un peu plus loin des terrains et, qui sait ? à une prochaine fois...