34-44 - 44-34, en différé...

A une dizaine près, on pouvait s’y tromper. Pensez-donc 34-44, 44-34! Ok, les chiffres s’emmêlent mais dans le tiercé gagnant ça a donné quoi?
2 contre 1, sachez-le, car des montpelliérains dans la salle, ça battait pas son plein. Nous étions corps et âmes, à couteaux tirés, entre clamer "vive Rezé" ou se faire huer à oser crier "allez Montpellier". Pas grave, nous étions prêtes, nous étions armées jusqu’aux dents, sourire aux lèvres d’être les élues d’une soirée annoncée.
Se présenter au carré VIP pour retirer son billet, ne pas faire la queue pour trouver une place, s’étendre de tout son long sur les gradins sans gêner les voisins, applaudir à deux mains pour couvrir les ouinouins des tribunes d’en face, prendre des clichés à volonté sans demander au crâne chauve de devant de se bouger le temps d’un clic, bref nous… Nous? Le "Je" serait plus à propos car ce soir là, la grippe saisonnière avait frappé de l’autre côté de la Loire. Le "Je" s’est donc mis en marche et du courage, il en fallait, croyez-moi !
Faut dire que les Nantais avaient de la voix; les coups de tambour résonnant dans la salle faisaient diversion et malgré quelques tentatives, ils ont réussi à faire taire mes cordes vocales. Le "Je" est resté assis bien sagement sur son p’tit banc tout verni à l’abri du panier. Mais quelle vue d’ensemble, quelle indiscrétion ai-je pu vivre…
Je parle, je parle, je parle et là on en était de mémoire à 21-27 quand Sylvie G. s’est envolée au panier.
Première réflexion, la toute première de consultante en herbe : bigre! c’est qu’elles étaient hargneuses les Nantaises, volontaires surtout quand Mc Leod s’en donnait à cœur joie en bousculant tout sur son passage. Bousculer? Ah non, miss Sandra ne l’entendait pas de cette oreille et se mettait en mode défense genre : « si tu passes, je te baffe ». Brrr! C’est qu’elle ferait presque peur la demoiselle.

Première question, la toute première, celle d’une fine analyse que je suis (comme chacun le sait ;-)) : pourquoi diable Alexia n’était-elle pas encore sur le terrain? Combien de temps encore sa punition allait-elle durer? Miss Jinks sautillait tellement qu’on pouvait envisager qu’il fallait la remplacer. Pas possible? Ah bon, ben tant pis alors…
Et pourtant, le tandem Gaëlle-Alexia était à mon goût. On y sentait une connivence de folie et le jeu entre elles, était si fluide qu’on pouvait croire qu’elles ne faisaient qu’une. Pas à dire, ces passes, ces regards étaient du tonnerre et même que je n’ai pu, je m’entends encore, résister à crier "bravo" quand Gaëlle a fait mouche à plusieurs reprises sur une passe de miss Alexia. Bon alors, c’est quand qu’elle revient sur le terrain ?
Et vous messieurs les arbitres, ne vous aurais-je point rencontrés quelque part? Toujours aussi droits comme des pics ceux-là et puis franchement, n’avez-vous jamais remarqué que leurs pantalons n’ont jamais un faux pli, que leurs chemises ne se défilent jamais de la ceinture? C’est incroyable! Ils sont toujours aussi impeccables. Certes, ça en jette côté tendance mais impeccables dans leur arbitrage, pas sûr : si, si, promis, c’est ma voisine qui l’a dit et y avait qu’à entendre miss Whittington se plaindre et en anglais s’il vous plait ! Au lieu de contester, elle aurait dû plutôt surveiller miss Taylor qui à quelques secondes de la mi-temps à eu le dernier mot : 27-36.

Les filles aux vestiaires.
L’unique supportrice sudiste à la baraque à frites.

Je vous recommande le panini à la mozzarella, tomates séchées: parole du patron de la paillotte Corse qui par son sourire m’a fait oublier les premières gouttes de pluie et la solitude d’être la seule bretonne à supporter une équipe venant du Sud.
Reprise des festivités et ce n’était pas encore gagné ! Le public y croit encore, m’sieur Demory dénoue sa cravate et le regardant, je plains vraiment le chewing-gum qui essaye de survivre aux coups de dents. Brrr, quelle torture pour ce bubble gomme. Faut dire que les Nantaises étaient hors d’elles, provoquaient (et pourtant le tableau noir affichait plus de fautes côté visiteuses), étaient brouillon et ça repartait alors dans les crêpages de chignon au sol ! Mince, m’étais-je trompée de salle? Pires que des catcheuses, elles se défoulaient sur un ballon qui pour la plupart du temps s’était fait la malle de l’autre côté du terrain. Délire non? Pas plus que la tatane de miss Tahane sur Gaëlle ! Prise de folie les Nantaises? Faut dire qu’on en était à 47-60 !
Côté tendance : no comment, inexistantes les tenues seyantes.
Côté temps: pas terrible, terrible! Y avait pétole.
Côté slogan: « Rézé-Nantes, la nouvelle donne » Tu m’étonnes, trois costumes cravates entouraient le coach LB. Si ça c’est pas de la potion magique par Toutatis!
Je fais diversion sur la technique mais ce qui compte, c’est qu’au final, au retentissant buzzer, le billet gagnant venait d’être validé pour le BLMA : 54-67!

44-34, 34-44? Et non, Nantes n’était pas le tiercé gagnant : try again, shoot again...